Le ministre de l’Environnement, Serge Wilmes, se dit «profondément déçu» du compromis a minima acté hier par les États membres de l’UE sur leur réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2035. Un accord sur la réduction des émissions de CO2 de 90 % à l’horizon 2040 fait également défaut. À défaut de trancher, les Vingt-Sept ont, dans un premier temps, validé une baisse de leurs émissions d’ici à 2035 comprise dans une fourchette entre 66,25 % et 72,5 % par rapport à 1990. Il ne s’agit pas d’un engagement formel, mais d’une simple déclaration d’intention.
Le gouvernement luxembourgeois dit regretter cette «occasion manquée de renforcer la crédibilité climatique de l’Union européenne». «C’est une perte de temps et de crédibilité monumentale que je déplore profondément. En reportant des décisions cruciales, nous décevons nos concitoyens, nous nuisons à nos entreprises et nous perdons la confiance de nos partenaires hors de l’Union européenne», fustige le ministre Serge Wilmes, cité dans un communiqué. La semaine prochaine, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, devra défendre devant les Nations unies l’engagement de décarbonation de l’UE pour 2035. L’ensemble des pays signataires de l’accord de Paris sur le climat sont tenus d’accomplir cet exercice.
«Le Luxembourg réaffirme que (l’engagement de décarbonation) doit impérativement découler d’un accord sur la loi sur le climat et l’objectif pour 2040 (et respecter) l’objectif de limiter le réchauffement global à 1,5 °C», est-il souligné dans le même communiqué. Le ministre de l’Environnement insiste sur le maintien d’une ambition minimale d’une réduction de 90 % d’ici 2040, à l’image d’autres grands émetteurs comme le Royaume-Uni.