Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Une deuxième preuve de la présence du loup dans le nord du pays vient d’être apportée.
Il y a environ deux semaines, le cadavre d’un mouton avait été découvert dans un pâturage de la région de Lieler (Clervaux). Les blessures indiquaient clairement que l’animal avait été victime d’un prédateur, potentiellement un loup, estimait alors l’administration de la Nature. Des prélèvements ont donc été réalisés sur les morsures à des fins d’analyse génétique. Comme pour chaque cas similaire, les échantillons ont été envoyés à l’Institut Senckenberg de Gelnhausen (Allemagne), le laboratoire de référence dans ce domaine.
Les résultats transmis à l’administration de la Nature, et communiqués ce mardi par cette dernière, sont formels : c’est bien un loup qui est à l’origine de cette attaque. L’éleveur lésé sera donc indemnisé à 100 %, comme le prévoit la législation en vigueur.
Une espèce déjà aperçue
L’analyse de l’espèce a par ailleurs montré qu’il s’agit d’un loup issu d’une population d’Europe centrale, dont la présence est avérée sur les bords de la Vistule, au centre de la Pologne, jusqu’en Basse-Saxe. Des individus issus de cette population ont également déjà été identifiés en Belgique, aux Pays-Bas et en Rhénanie-Palatinat. Ainsi qu’au Luxembourg, souligne l’administration de la Nature, puisque les loups identifiés à Niederanven en 2020 et à Troine, cette année, étaient également issus de la même population. Il s’agit donc la deuxième preuve confirmée de la présence du loup dans le pays en 2023.
En revanche, précise par ailleurs l’administration de la Nature, un autre échantillon, prélevé il y a quelques semaines sur un mouton tué dans la région de Hoffelt, incriminait un chien domestique.
Pour rappel, la population est toujours invitée à signaler immédiatement tout indice éventuel de la présence de loups, à des fins de monitoring, à l’adresse suivante : wolf@anf.etat.lu.
