L’entreprise Tarkett GDL, spécialisée dans le revêtement de sol, envisage de licencier 126 salariés travaillant sur son site de Clervaux. Un coup de massue que les syndicats ne comptent pas laisser passer.
Un «démantelement social brutal». Voilà en quelques mots comment les syndicats OGBL et LCGB qualifie l’annonce de la direction du groupe Tarkett GDL, basé à Clervaux, qui envisage de licencier 126 de ses 562 salariés présents sur le site.
Concrètement, la société a décidé d’arrêter la ligne d’enduction 4 mètres d’ici à la fin de l’année, mais aussi de revoir à la baisse les effectifs impliqués dans la production de produits muraux ainsi que les équipes de support de ces activités opérationnelles.
L’OGBL et le LCGB ne cachent pas leur surprise et leur consternation à la suite de cette annonce, «d’autant plus qu’il y a quelques semaines encore, un nouveau plan de maintien dans l’emploi a été conclu avec la direction de Tarkett GDL», s’indignent les deux syndicats, qui évoquent même une «trahison» de la part de la direction.
Une entrevue avec Georges Mischo, ce jeudi
Une entrevue d’urgence avec le ministre du Travail a été demandée. Dans une réponse parlementaire publiée dans l’après-midi, Georges Mischo confirme la tenue de cette réunion. Celle-ci se tiendra le 25 avril. Il indique également que « l’annonce de ce plan de licenciement va à l’encontre du plan de maintien dans l’emploi conclu entre les syndicats et la direction de l’entreprise ». Il conclut en assurant qu’il compte œuvrer, dans la mesure du possible, pour le maintien des emplois concernés.
Une autre réunion avec la direction doit avoir lieu le 29 avril prochain — une réunion au cours de laquelle la direction de l’entreprise est censée présenter son projet de licenciement économique.
Les syndicats annoncent néanmoins qu’ils ne participeront à cette réunion «qu’après avoir été reçus par le ministre.»