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Clervaux : Jean Billa conteste les faits qui lui sont reprochés


Jean Billa a été suspendu de ses fonctions en octobre et plusieurs enquêtes ont été ouvertes à son encontre.  (Photo : archives editpress)

Par la voix de son avocat, l’ex-directeur du lycée Edward-Steichen a rejeté les accusations portées contre lui.

Maître Marc Becker, le défenseur de Jean Billa, l’ex-directeur du lycée Edward-Steichen de Clervaux, a vivement réagi au communiqué de presse du parquet publié mardi concernant son client. Il a été surpris de voir dans la presse «le détail des devoirs réalisés jusqu’à présent». L’avocat a rappelé que l’instruction judiciaire ouverte contre son client, conduite sous les pouvoirs du juge d’instruction, «est toujours menée à charge et à décharge de la personne soupçonnée d’avoir enfreint à la loi». «Elle est également couverte par le secret de l’instruction, qui doit garantir le respect de l’intégrité morale et de la vie privée de toute personne présumée innocente et l’efficacité dans la conduite de l’instruction», ajoute-t-il.

Pourtant, le parquet de Diekirch a donné des détails, mardi, sur ce qui était reproché à Jean Billa, suspendu de ses fonctions depuis le mois d’octobre. L’autorité judiciaire avait expliqué qu’à la suite de deux dénonciations du ministère de l’Éducation nationale, il avait lancé plusieurs enquêtes. Les faits qui sont reprochés à Jean Billa seraient liés à des infractions concernant «la vente de substances médicamenteuses et la lutte contre la toxicomanie» ainsi qu’à un «détournement de deniers publics ou privés». Lors des perquisitions, plusieurs armes de catégories A et B (prohibées ou soumises à autorisation) avaient été saisies.

L’avocat fustige aussi le traitement médiatique de l’affaire de son client. «La banale référence au principe de la présomption d’innocence à la fin des articles de presse ne change rien aux sentiments que suscitent les articles de presse en question auprès de leurs lecteurs, à savoir que la preuve de la culpabilité de Monsieur Billa ne sera qu’une simple formalité», écrit-il.

Maître Marc Becker précise que son client Jean Billa «conteste formellement les faits qui lui sont reprochés et fera valoir ses droits de la défense dans le cadre des procédures actuellement en cours et encore à venir». Et l’avocat de rappeler que «le respect du secret de l’instruction est primordial dans un tel dossier, alors que les communications intervenues ont provoqué des articles aux titres racoleurs qui ne font que générer les fantaisies et les rumeurs les plus folles, notamment entre les élèves, ce qui nuit gravement à la réputation de Monsieur Billa».