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Claude Meisch : «J’ai constaté que tous étaient contents de retourner à l’école»


Claude Meisch et Xavier Bettel, ont longuement discuté mercredi avec les élèves de l’école fondamentale Elmen de Kehlen. (Photos : Didier Sylvestre)

Le Premier ministre et son ministre de l’Éducation nationale se sont rendus à l’école fondamentale de Kehlen, mercredi, à l’occasion de la rentrée scolaire. Impressions.

Une rentrée scolaire pas comme les autres : ce n’est en effet pas tous les jours que les élèves de l’école fondamentale de la bourgade de Kehlen se voient honorés par la visite du chef du gouvernement et de son ministre de l’Éducation nationale. Arrivé juste à point pour la pause de 10 h, mercredi, alors que la sonnerie de l’école retentissait, le Premier ministre a d’emblée établi le contact avec les écoliers qui retrouvaient le chemin de leurs classes, après une longue période de vacances et de cours à distance.

La visite de Xavier Bettel et de Claude Meisch a fortement été appréciée par les élèves de l’école Elmen, qui ont longuement dialogué avec les ministres et avec le député-maire de Kehlen, Félix Eischen. Particulièrement à l’écoute des enfants, Xavier Bettel s’est empressé de les interroger sur leur sentiment, mais aussi sur leurs perspectives futures. «Quelle profession aimeriez-vous faire plus tard?», a-t-il questionné. Et les réponses des élèves sont souvent allées dans la même direction : joueur de football, pompier, policier, acteur, vétérinaire, chirurgien ou encore instituteur se sont avérés être les vœux les plus fréquemment mentionnés par les élèves. Après avoir pris acte de ces souhaits, le Premier ministre s’est empressé, pour la petite histoire, de relever et de consoler chaleureusement une petite fille qui venait de glisser et de tomber à terre dans la cour de l’école. Fort est à parier que la petite se souviendra certainement de son «sauveteur» dans quelques années!

Échanges croustillants entre élèves et ministres

Après les discours officiels, dont celui du bourgmestre de Kehlen, Félix Eischen, lequel a notamment évoqué l’«honneur» d’accueillir les deux membres de l’exécutif, Xavier Bettel et Claude Meisch se sont rendus dans plusieurs classes afin de converser avec les élèves. Tout d’abord avec ceux de la classe des instituteurs Kim Reuter et Laurent Rausch (cycle 2.1), avant de venir saluer les élèves de la classe de Véronique Maas et de Caroline Massard (cycle 3.2), puis celles de Manon Weis et Thérèse Pau et de Silvia Monte (cycle 4.2 toutes les deux). Les questions ont alors fusé de toute part. Mis en confiance par les deux ministres, les enfants ont révélé tous leurs secrets – ou presque – dans une ambiance forcément bon enfant : matières scolaires favorites, mais aussi impressions au sujet de la pandémie ou encore plats et films préférés ont alimenté les échanges. Alors, si certains élèves ont indiqué préférer les cours de gymnastique et de sport, d’autres ont avoué avoir un faible pour les cours de langue française et même ceux de mathématiques. Il y en avait pour tous les goûts!

De leur côté, Xavier Bettel, Claude Meisch et Félix Eischen ont joué le jeu, en répondant à leur tour aux interrogations des élèves. On aura ainsi pu apprendre, entre autres, que le Premier ministre «adore les spaghettis, le poulet-compote, les films de Louis de Funès, la course à pied, et qu’il roule – en privé – en Fiat 500, avant de conduire prochainement en Mini». Plus sérieusement, le Premier ministre a encore expliqué aux enfants les rouages du système politique national et dévoilé les contours de son agenda quotidien chargé, de manière simplifiée bien entendu, mais d’une façon aussi bien pédagogique qu’éducative. D’avocat de profession à instituteur, n’y aurait-il qu’un pas ou une perspective de reconversion future? En effet, il faut souligner que le Premier ministre avait pris la place de l’instituteur, devant le tableau, et qu’il est parvenu à capter très gentiment l’intérêt des enfants. Dans ses confessions, Xavier Bettel informera également les élèves avoir lui-même contracté le covid, qualifiant ce virus de «cochonnerie («Sauerei»)».

Pour sa part, le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, lui-même papa de trois enfants, a sondé les élèves par rapport à la pandémie, aux cours en ligne et aux mesures actuelles concernant le port du masque. Si certains d’entre eux ont reconnu que le masque les dérangeait, d’autres ont estimé que son port était nécessaire. Cela étant, tous, néanmoins, ont reconnu à l’unisson s’être ennuyés pendant la pandémie et ont déclaré être «super contents de retrouver leurs camarades de classe», mais aussi leurs instituteurs. De manière générale Xavier Bettel a tenu à délivrer un message d’avenir à tous les enfants : «Quand vous serez grands, essayez de choisir un métier qui vous donne de la joie et qui vous passionne. La motivation vous manquera sûrement certains jours, mais la passion l’emportera! Et n’oubliez pas qu’après cette période difficile et d’isolement due à la pandémie, le fait de se retrouver ensemble vous renforce : l’union fait la force!»

Les politiciens aussi heureux que les enfants

Au terme de la visite de près de deux heures, Xavier Bettel livrera son ressenti en ces termes : «On a constaté que la joie des enfants à se retrouver était très importante, surtout dans cette période spéciale dans laquelle les contacts humains ont une importance dès le plus jeune âge. De plus, on est content de retrouver ses copains, découvrir sa nouvelle école, sa nouvelle classe, son nouvel enseignant. Ce fut un moment très sympa que de voir tous ces sourires, mais je pense aussi aux enseignants : j’ai ressenti cette passion qui les anime et leur plaisir de retrouver les enfants. C’est une bonne rentrée que j’ai pu vivre ce matin!»

Pour le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, le plaisir était partagé. «Je comprends tout à fait que chaque élève, mais aussi chaque enseignant puisse avoir une sorte de boule à l’estomac le jour de la rentrée. Ça change la vie de tous après deux mois de vacances scolaires. Et j’ai constaté que tous, surtout les enfants, étaient contents de retourner à l’école et une grande partie d’entre eux de ne pas devoir porter un masque (NDLR : la vaccination est accessible à partir de 12 ans), mais certains l’ont porté et cela est absolument permis. Le covid est encore présent et on l’a aussi senti dans les discussions avec les élèves, mais on a aussi eu l’impression qu’ils tenaient aussi à parler d’autre chose. Ils veulent vraiment, bien que le covid soit toujours présent et qu’il y ait encore des règles à respecter, retourner vers une normalité, profiter de l’enfance, de la jeunesse, faire des découvertes, se retrouver ensemble, planifier l’année scolaire, dont les séjours et sorties encadrés. Tout cela a dominé très largement et c’est bien!»

Enfin, on a appris du député-maire de Kehlen, Félix Eischen, que le site de cette nouvelle école fondamentale s’étend sur trois hectares et qu’à peu près 500 enfants la fréquentent. «Par ailleurs, cette rentrée s’est très bien passée et ce fut très gentil de la part des deux ministres de venir nous rendre visite. Ils ont vraiment pris le temps de converser avec tous les acteurs. Les enfants se sont montrés très curieux et ont posé beaucoup de questions. Cela restera un excellent souvenir!»

Claude Damiani

59 304 élèves ont fait mercredi
leur rentrée au fondamental

Pas moins de 59 304 enfants ont effectué leur rentrée à l’école fondamentale, mercredi, aux quatre coins du pays. Aujourd’hui sera le grand jour pour les élèves de 7e, qui feront, eux, leur première rentrée au lycée. Pour les classes supérieures, la rentrée aura lieu demain dans tous les lycées du pays. À noter que les lycéens seront, quant à eux, 49 243 (39 399 dans les lycées publics et 9 844 dans le privé) à reprendre le chemin des classes de leurs établissements respectifs. Bonne rentrée à tous!