Après une première rénovation partielle en 2009, la dernière cheminée en maçonnerie de Belval est en cours de travaux afin de terminer le changement des briques d’origine.
Presque soixantenaire, la cheminée du haut-fourneau A de Belval retrouve sa jeunesse. Construite en 1965, lorsque la sidérurgie connaissait une haute conjoncture, il s’agit du seul ouvrage en maçonnerie de l’usine qui a été conservé. Le temps, le gel et l’érosion ayant fait leur travail, des échafaudages montent progressivement autour de la cheminée depuis deux semaines afin de restaurer une partie de l’édifice.
L’intervention, prévue sur 40 mètres de haut pour un montant d’environ 350 000 euros, devrait durer 5 mois. Un délai susceptible d’être allongé en cas de conditions climatiques incompatibles avec le chantier prévu. «Nous allons remplacer les briques de parement extérieur» explique Stéphane Frieres, le responsable des travaux. «Un examen et un diagnostic ont été réalisés en 2007, lors de la campagne de stabilisation des hauts fourneaux et il s’avérait que la cheminée présentait une érosion de surface qu’il faillait stopper et réparer.»
«C’est un travail comme sur une façade classique»
Une première campagne de stabilisation et rénovation du parement avait alors été effectuée en 2009, durant laquelle 75 % de la maçonnerie de parement ont été remplacés et les 25 % restant ont été stabilisés (réfection des joints et mise en œuvre d’un hydrofuge). Quatorze ans plus tard, le temps est alors venu de changer le quart restant des briques d’origine. «Les briques plus claires sont celles qui ont été changées lors de la première campagne et les briques plus sombres, majoritairement du côté hauts fourneaux, sont celles d’origine» détaille l’ingénieur industriel.
Malgré la hauteur et la nature de l’ouvrage, «c’est un travail comme sur une façade classique». Les briques seront soigneusement extraites une par une au marteau-piqueur afin d’être remplacées, pour ensuite refaire la maçonnerie. «La seule difficulté, c’est que les briques sont en quinconces, donc il faudra prendre des précautions quand même.» Une fois cette campagne terminée, «on aura refait 100 % du parement, donc on sera tranquille pendant un bon moment, hormis un peu d’entretien avec du vernis.»