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[Cinéma] À Fameck, une programmation politique et populaire


Dans une programmation en partie occupée par le conflit à Gaza, le film Palestine 36 revient sur le soulèvement des villages palestiniens contre la domination britannique. (Photo : Haut et Court)

Le festival du Film arabe de Fameck, qui se tiendra du 2 au 12 octobre, a dévoilé sa programmation complète : 46 films, le Liban comme pays invité et un président d’honneur prestigieux, le cinéaste franco-grec Costa-Gavras.

Du 2 au 12 octobre, ce sont 46 films, dont 34 longs métrages, qui composeront la programmation du festival du Film arabe de Fameck. Pour sa 36e édition, l’évènement poursuit sa «volonté d’accompagner une scène émergente» et met l’accent sur ces «récits du quotidien empreints d’humour, d’humanité et de poésie», selon Mahjouba Galfout, sa programmatrice et coordinatrice générale. C’est le cas notamment des cinq films en compétition pour le Grand Prix, qui ne possèdent pas de distributeur français – comprendre que, pour les œuvres, le festival est une rare vitrine, et pour le festival, l’envie d’appuyer le cinéma comme «art de la tendresse et du lien social».

La programmation complète, dévoilée hier, comprend 46 films dont 34 longs métrages, répartis sur 70 séances et trois salles entre Fameck et Serémange-Erzange. Outre les compétitions (fiction, documentaire, jury jeunes et jury presse), le festival invite, comme à son habitude, un pays : cette année, le Liban sera représenté à travers sept longs métrages, contemporains et de patrimoine. Le pays du Moyen-Orient a souvent été représenté dans la programmation du festival depuis sa création, mais son cinéma «puissant» est aujourd’hui «porté par une nouvelle génération d’artistes qui explorent l’histoire, la mémoire, la place des femmes, l’exil, mais aussi la résilience d’un peuple» marqué par les «traumatismes» de la guerre civile (1975-1990), explique Mahjouba Galfout.

De nombreux invités pourront goûter, dix jours durant, à l’hospitalité fameuse du festival, à commencer par le président du jury, le réalisateur et plasticien libanais Khalil Joreige, et un cinéaste essentiel, Costa-Gavras (Z, L’Aveu, Missing…), qui occupe cette année la place de président d’honneur. Le réalisateur de 92 ans, figure du cinéma politique, n’a «pas hésité une seconde» à répondre à l’invitation du festival, et se livrera à deux reprises à des rencontres avec le public, les 3 et 4 octobre, en compagnie du journaliste Edwy Plenel, cofondateur de Mediapart et auteur d’un livre d’entretiens avec le cinéaste. Ils accompagneront la projection du film Hanna K (1983), sur une avocate israélienne défendant un accusé palestinien.

Le conflit à Gaza occupera d’ailleurs une partie de la programmation d’un festival qui reflète l’actualité brûlante, dans un but d’«éducation populaire», dit la programmatrice. Entre films palestiniens et cinéastes étrangers qui s’emparent du sujet, les longs métrages visent à «montrer la réalité» de la vie d’un peuple pris dans le conflit, et de s’imposer ainsi comme un «cinéma de la résistance».

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