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Chômeurs qualifiés : quelles filières sont les plus touchées ?


(Photo : archives LQ/Tania Feller)

Les derniers chiffres du chômage au Luxembourg, publiés la semaine passée par l’Adem, sont édifiants : presque un tiers des demandeurs d’emploi disposent d’un diplôme de l’enseignement supérieur. Mais quelles sont les disciplines les plus concernées ?

Au 31 mai 2024, 26,7 % des demandeurs d’emploi disposant d’un diplôme de l’enseignement supérieur sont inscrits depuis plus de 12 mois à l’Adem. Un chiffre en constante augmentation, qui représente à lui seul 1 397 personnes, sur les 17 000 chômeurs inscrits.

Dans le détail, ce sont majoritairement des personnes ayant un bac+3 (licence) ou +4 qui sont les plus touchées : ils représentent presque la moitié des inscrits (49 %), contre 30,3 % pour les bac+5 (master) et seulement 20,7 % pour les bac+2.

Face à ce constat, les députés LSAP Georges Engel et Claude Haagen s’interrogent : quelles sont les disciplines les plus représentées, que fait l’Adem pour aider ces diplômés à s’introduire sur le marché du travail ? C’est le ministre du Travail lui-même, Georges Mischo (CSV), qui apporte quelques éléments de réponse : «L’Adem propose plusieurs mesures pour aider les demandeurs d’emploi, y compris ceux ayant un parcours universitaire, à se former dans des compétences et/ou domaines qui sont en demande sur le marché du travail, même si ces domaines ne correspondent pas directement à leur parcours académique.»

Des difficultés dans les sciences

Se former dans un autre domaine pour répondre davantage aux demandes du marché, voilà donc le secret. Mais si, actuellement, les postes vacants de l’Adem concernent essentiellement les métiers de comptabilité et gestion, d’information et de télécommunication ou encore de « production culinaire », les profils de chômeurs diplômés, eux, ne correspondent pas vraiment à ces recherches.

Concrètement, trois filières se démarquent : les sciences économiques, les sciences appliquées et les sciences sociales et appliquées. À elles seules, ces disciplines recensent 56,1 % de chômeurs qualifiés. Viennent ensuite les diplômés en lettres (9,3 %) et en droit (8 %). Des matières bien différentes de celles proposées par le marché de l’emploi luxembourgeois.

Depuis plusieurs années, l’Adem met donc l’accent sur différentes possibilités d’upskilling et de reskilling pour permettre aux demandeurs d’emploi d’acquérir de nouvelles compétences, de combler les pénuries de talents et de s’adapter aux nouvelles exigences.

Il y a quelques jours encore, le ministère de l’Éducation nationale lançait ses « Skillsbridges », pour permettre justement aux adultes de s’adapter ou de se reconvertir dans un autre métier. Reste à savoir si ces diplômés répondront présents. Il reste, à ce jour, plus de 7 500 postes vacants au Luxembourg.

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