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Chômage : les plus de 45 ans à la peine


(Photo Fabrizio Pizzolante)

Ils sont désormais plus de 17 650 : le nombre de demandeurs d’emploi repart à la hausse pour le mois de mars 2024, selon les derniers chiffres de l’Adem. Et ce sont surtout les plus de 45 ans qui en pâtissent.

Avoir de l’expérience et des diplômes n’assurent pas toujours de trouver un emploi. Voilà comment résumer le dernier rapport de l’Adem, publié ce lundi 22 avril, qui fait état du taux de chômage au Luxembourg pour le mois de mars dernier.

Si le nombre de demandeurs d’emploi et le taux de chômage repartent à la hausse – avec, respectivement, 17 654 chômeurs et un taux à 5,6% – ce sont surtout les inactifs les plus qualifiés, diplômés de l’enseignement supérieur ainsi que les personnes de 45 ans et plus, qui connaissent les hausses les plus importantes sur une année : +21% pour les uns et +16,3% pour les autres.

Une tendance qui s’observe depuis le début de cette année, mois après mois.

Au niveau des métiers, les variations à la hausse les plus importantes concernent les métiers de la construction, de l’industrie, du secteur financier et immobilier, du secrétariat et de l’assistance, de la comptabilité et de l’informatique.

Plus de 7 500 postes vacants

Au cours du mois de mars 2024, les employeurs ont déclaré 3 133 postes vacants à l’Adem, ce qui correspond à une baisse de 20,4% par rapport à mars 2023. Le nombre total de postes disponibles à la fin du mois s’établit à 7 595 au 31 mars 2024. Le recul sur un an est de 26,7%.

Cette baisse impacte surtout les métiers de la comptabilité et gestion, du conseil en entreprise, du secrétariat et de l’assistance, de l’informatique, du secteur financier et immobilier, de la construction et de l’hôtellerie – restauration, tourisme, loisirs et animations.

Chômage partiel : plus de 8 000 emplois touchés

Sous la présidence de Georges Mischo, ministre du Travail, et Lex Delles, ministre de l’Economie, le Comité de conjoncture a statué, le 19 avril, sur les demandes de chômage partiel déposées par les entreprises pour le mois de mars.

Avec 116 demandes, on note une diminution de 29 dossiers déposés par rapport au mois précédent. Après analyse, le Comité de conjoncture en a validé 111. Parmi elles, 91 relèvent de source conjoncturelle dont 44 émanant du secteur de la construction déclaré en crise en début d’année.

Onze relèvent de source structurelle, c’est-à-dire qu’elles sont liées à un plan de maintien dans l’emploi, 9 demandes sont motivées par un lien de dépendance économique. Le nombre de salariés concernés s’élève à 8 426 emplois équivalent temps plein (ETP) contre 9 093 le mois précédent.

Le Comité de conjoncture renseigne également le nombre de salariés ayant effectivement bénéficié de la mesure.Un bilan qui ne peut se faire que 3 mois après les demandes prévisionnelles, le temps pour l’Adem de réaliser les décomptes des heures chômées.

Concernant les demandes de chômage partiel pour le mois de janvier 2024, avisées lors du comité du mois de décembre 2023, sur les 85 demandes prévisionnelles avisées favorablement, 62 d’entre elles ont effectivement eu recours au chômage partiel, dont 5 dossiers restent à l’heure actuelle toujours en cours d’instruction ; portant par conséquent le nombre de dossiers acquittés à 57.

Enfin, Le coût pour le fonds pour l’emploi pour le mois de janvier 2024 donc s’élève à 1.081.111 euros, contre 1.062.784 euros en novembre 2023.

2 plusieurs commentaires

  1. Entièrement d’accord avec vous c’est fou que les entreprises ne comprennent pas ça

  2. Les entreprises n’ont toujours pas compris que ce sont les plus de 45 ans les plus travailleurs, les plus fiables et les plus productifs.
    D’autant que les jeunes sont nés avec un baobab dans la main.