Le parquet de Luxembourg publie, ce mardi, les conclusions de l’autopsie réalisée sur le cadavre d’un des cinq animaux.
En août 2024, cinq chiens mouraient après avoir passé quelques jours dans une pension canine située à Bascharage. Plusieurs plaintes étaient alors déposées par les propriétaires des animaux et l’Administration luxembourgeoise vétérinaire et alimentaire (ALVA) annonçait le lancement de plusieurs enquêtes. Le parquet de Luxembourg avait requis l’ouverture d’une instruction préparatoire du chef d’infractions diverses à la loi sur la protection des animaux, d’entrave à la justice et de faux intellectuel.
Récemment, Des perquisitions domiciliaires ont été effectuées simultanément dans les locaux de la pension pour animaux mais aussi dans deux endroits en France sur base d’une décision d’enquête européenne adressée aux autorités judiciaires françaises.
Aussi, une autopsie et une analyse toxicologique ont été réalisées sur la dépouille d’un des chiens décédés, sur réquisition de l’ALVA. Les conclusions de ces analyses ont révélé que les décès des animaux ont été provoqués «à la suite d’un évènement multifactoriel notamment par l’ingurgitation d’une substance toxique du genre raticide».
En août, l’ALVA rappelait que ces délits sont punis d’une peine d’emprisonnement de huit jours à trois ans et d’une amende de 251 à 200 000 euros ou d’une de ces peines seulement.
«Horrifiée»
À l’annonce de cette nouvelle, Sonia, la propriétaire d’une chienne décédée lors de cet épisode tragique se dit «horrifiée». «C’est la première chose à laquelle j’ai pensé lorsque je suis allé voir le corps de Nya à la clinique de Bettembourg durant l’été». Depuis le mort de l’animal avec lequel elle avait noué des liens très forts, Sonia décrit souffrir d’un gros manque.
Avec deux autres victimes, elles ont créé un groupe WhatsApp où elles se serrent les coudes et parlent des avancées de l’enquête quant aux décès de leurs chiens. Depuis le début de cette sombre affaire, Sonia souhaite que les gérants de la pension «soient punis». «Lorsque je l’ai rencontrée, la gérante m’a juré que Nya n’avait pas souffert. Maintenant, je sais que c’est faux… Encore un mensonge», soupire-t-elle.
En plein milieu de l’été, le 18 août 2024, cinq chiens étaient retrouvés morts après avoir passé quelques jours dans une pension canine à Bascharage. À l’annonce du décès de son animal de compagnie, la propriétaire de l’un des canidés publiait un texte sur Facebook pour exprimer sa tristesse, son désarroi et surtout sa colère. Cette publication fait rapidement écho chez d’autres personnes ayant vécu la même douloureuse expérience. Motivée par les zones d’ombre qui la constitue, l’affaire prend de l’ampleur.
D’après l’association Frida qui suit de près l’affaire, la pension se perd dans les versions des faits. S’en suivent plusieurs dépôts de plaintes contre les gérants. L’Administration luxembourgeoise vétérinaire et alimentaire (ALVA) s’en mêle et une enquête débute. Celle-ci révèle que les cinq chiens sont décédés dans des situations différentes et que la pension pour chiens n’a pas fait l’objet d’une autorisation de la part du ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Viticulture.