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[Sélection nationale] Charnière, profondeur… que la Bulgarie a fait du bien!


Moreira, une sacrée promesse.

NATIONS LEAGUE Le résultat de vendredi contre la Bulgarie est horrible et fait peser une lourde pression sur les Rout Léiwen. Mais on a enfin revu de belles choses, qu’on aimerait retrouver ce soir après une année compliquée.

Ce groupe réagit souvent bien quand il lui tombe sur le coin de la figure une histoire capable de l’ébranler en profondeur. La victoire en Bosnie, en 2023, juste après la mise à l’écart de Gerson Rodrigues et la désertion de Vincent Thill, en avait déjà été un exemple assez hallucinant. La Bulgarie, vendredi, après une semaine chaotique liée aux déclarations de Maxime Chanot et au refus de Benfica de voir Leo Barreiro jouer, aurait pu en dire encore une fois assez long sur la capacité de cette équipe à faire fi des croche-pieds que lui infligent parfois ses individualités. Même s’il a été perdu, ce match a fait du bien et pour plein de raisons, ne serait-ce que la plus évidente : après une année presque ratée de A à Z, on a revu des choses convaincantes.

Pereira, extrêmement rassurant

Il est impossible d’envisager exister au niveau international sans un très bon gardien. Cela fait quasiment une vingtaine d’année qu’entre Jonathan Joubert et Anthony Moris, les Rout Léiwen sont gâtés et en profitent à fond. Mais cela faisait plusieurs années que le sélectionneur était empêtré dans la recherche du successeur. Ils ont été nombreux à se succéder sur la liste. Kips, Fox, Martin… On dirait que Holtz a fini par trouver. Même sans avoir été énormément sollicité, Tiago Pereira a été bon dans ses prises de balle et avec un peu de réussite, aurait même pu aller chercher la frappe de Kraev, pourtant quasiment parfaite, le long du poteau. Holtz a loué sa «qualité de jeu au pied» et a dit à quel point il l’avait trouvé «fantastique de par le calme qu’il a dégagé» malgré son âge.

Moreira, quelle activité!

L’absence de Barreiro aura au moins servi à ça : nous faire comprendre qu’aux côtés de tous ces milieux récupérateurs talentueux (Martins, Barreiro, Olesen, même s’il est utilisé un cran plus haut), pousse désormais un garçon à l’abattage assez dingue, agressif en diable et d’une vivacité qui a souvent surpris les Bulgares : Tomas Moreira. Sa première titularisation a un peu plus révélé le potentiel que son entrée en jeu en Hongrie, contre le Bélarus, en octobre. Il a suffi de voir le nombre de ballons qu’il a grattés et sa capacité à se porter vers l’avant. «Il a été fantastique. Il est techniquement très adroit des deux pieds et doté d’une prise d’information extraordinaire», a énuméré Holtz, visiblement déjà amoureux fou du garçon.

Korac est installé

Il serait injuste de ne pas commencer par écrire l’évidence : cette charnière Korac-Carlson n’a pas été remuée par les Bulgares. Même si ces derniers n’ont pas non plus une puissance de feu dingue, l’idée est quand même de saluer la performance de deux garçons qui semblent se trouver, après avoir été associés dans les défenses à trois du mois d’octobre. Carlson ne nous surprend plus. Son fighting spirit commence même à s’accommoder depuis quelques mois de la sagesse de l’expérience. Mais Korac, lui, s’élance réellement. Et s’il avait été mis en difficulté contre les Biélorusses juste après avoir été exceptionnel contre les Bulgares à l’aller, il a été pas loin de se remontrer magistral avec le maillot de… Maxime Chanot sur les épaules. Juste une tergiversation dans sa surface en fin de partie, qui aurait pu avoir de plus funestes répercussions, mais une nouvelle performance qui justifie que Holtz ait choisi de se passer de nouveau de Mahmutovic.

La profondeur, le retour

Depuis qu’Yvandro Borges a disparu de la circulation pour soigner ses croisés, c’est la galère pour trouver la profondeur. Alessio Curci a apporté une solution ponctuelle qui demande du garçon qu’il fasse désormais un peu de «chiffre». Mais vendredi, contre les Bulgares, en deuxième mi-temps surtout, les Rout Léiwen ont ponctuellement fracassé le système défensif adverse sur du jeu long (d’une redoutable précision) à destination des couloirs, Pinto et Jans abattant un boulot assez remarquable, au prix d’une grosse débauche d’énergie. On n’avait plus revu cette équipe aussi entreprenante ni aussi capable de porter le danger depuis le Kazakhstan, en mars. Et cela fait un bien fou de la voir enfin trouver des solutions.