Accueil | A la Une | Charlotte Beaufils (Rassemblement national) : «J’aurais préféré avoir plus de temps»

Charlotte Beaufils (Rassemblement national) : «J’aurais préféré avoir plus de temps»


Charlotte Beaufils, militante du Rassemblement national depuis six mois, va tenter d’obtenir un siège de députée au Benelux.

Malgré la montée du Rassemblement national lors des élections européennes, la candidate Charlotte Beaufils se montre prudente sur ses chances de devenir députée du Benelux, faute de préparation et de visibilité, notamment.

À 18 ans, étudiante à Bordeaux, militante depuis six mois et sans attaches au Benelux, Charlotte Beaufils est loin d’être un choix évident pour remporter le siège de députée du Rassemblement national (RN) dans la 4e circonscription des Français de l’étranger. Pas informée sur les problématiques des résidents et frontaliers français ni sur ses concurrents, la jeune candidate avance en terrain inconnu. Elle compte toutefois sur les problématiques sécuritaires pour créer la surprise et atteindre le second tour.

Vous êtes candidate aux législatives, mais on ne trouve pas d’informations sur vous. Pourquoi ?

Charlotte Beaufils : Effectivement, vous n’allez pas trouver grand-chose sur moi étant donné que mon entrée en politique est très récente. Je suis au Rassemblement national depuis six mois seulement. J’ai commencé en tant que militante, j’allais tracter dans les marchés, coller des affiches, etc. Et puis, à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale, l’occasion s’est présentée et j’ai été nommée candidate.

Vous habitez dans l’un des pays du Benelux ?

Non, pas du tout, j’habite à Bordeaux. En revanche, mon suppléant, Frédéric Cerdobbel, habite en Belgique. C’est lui qui se charge de tout sur place. Sur les réseaux, comme c’était rapide, je n’ai pas eu le temps d’être très visible et je n’ai pas fait de réunions, même si certains me l’ont demandé. En plus, je suis en pleine période d’examens en ce moment, alors je ne pouvais pas me déplacer.

Pourquoi avoir été choisie pour la 4e circonscription ? Avez-vous un lien avec le Benelux ?

J’ai sûrement un attachement particulier pour le Benelux, car je suis à moitié d’origine flamande.

Vous êtes-vous déjà rendue au Benelux ?

Malheureusement pas pour ma campagne. C’est pour cela que mon suppléant se charge de toutes les affaires là-bas. C’est plus facile.

Beaucoup d’opposants au RN critiquent votre politique européenne qui serait une sortie de l’Europe déguisée. Est-ce vrai ?

Non, nous n’avons pas une politique anti-Europe, mais plutôt une politique de transformation de l’Europe pour une alliance européenne des nations et une diminution significative des compétences actuelles de l’Europe. On souhaite se concentrer sur une réorganisation profonde de l’Union européenne. On ne souhaite pas que la France sorte de l’Union européenne, mais qu’elle défende ses propres intérêts.

Pensez-vous que les Français du Benelux comprennent ce message ?

Peut-être moins que les Français qui résident en France, c’est vrai. Comme ils ne sont pas sur place directement, peut-être qu’ils ne voient pas les choses de la même manière.

Sur quels points les Français de l’étranger peuvent-ils vous comprendre ?

Sur la sécurité, l’immigration ou les contrôles aux frontières. Au Benelux, il y aura peut-être un contrôle aux frontières, mais je vous avoue que pour les Français (NDLR : les frontaliers et résidents), je ne sais pas trop. Sûrement.

Avez-vous eu le temps de creuser certains sujets qui touchent aux frontaliers, comme la double imposition ?

Non, je n’ai pas pu creuser ce sujet.

Passer le premier tour, ce serait une grande avancée

Par rapport aux programmes de vos principaux concurrents de Renaissance et du Nouveau Front populaire, quelles sont les différences ?

Je ne les ai pas vraiment en tête, je les ai lues rapidement.

Ce scrutin, c’est juste un essai ou le début d’une carrière en politique ?

C’est vrai que j’ai toujours beaucoup aimé la politique, mais je n’ai peut-être pas forcément eu le temps de beaucoup me consacrer à cela, car cela fait très peu de temps que j’y suis entrée. Mais j’avoue que je pensais à avoir une carrière politique. J’aurais préféré avoir plus de temps pour me préparer, mais j’y songeais. Peut-être pas tout de suite, mais j’y pensais.

Êtes-vous confiante ou inquiète pour ce scrutin ?

Je suis impatiente de voir les résultats. Inquiète, non. Il faut évidemment que tout le monde se mobilise pour que l’on essaie d’obtenir le plus de sièges possible et que Jordan Bardella soit le Premier ministre.

Évidemment, j’espère qu’on passera au second tour, mais lors des élections précédentes, nous étions vraiment loin. Si on peut déjà passer le premier tour, ce sera une grande avancée. Mais on ne peut rien garantir.

Neuf candidats en lice

Qui pour devenir le député des Français du Benelux? On retrouve le député sortant Pieyre-Alexandre Anglade (Renaissance-Ensemble) qui affrontera notamment Cécilia Gondard, candidate socialiste investie par le Nouveau Front populaire. L’extrême droite sera, elle, représentée par deux candidates : Charlotte Beaufils (Rassemblement national) et Anne-Catherine Girard (Reconquête). Geneviève Machicote (Les Républicains), Juliette de Causans (Europe Égalité Écologie!), Aude Rossolini (Décidons nous-mêmes !), Sacha Courtial (Volt) et Patrick Brisset (divers droite) complètent le tableau.

13 plusieurs commentaires

  1. Merci pour cette interview. C’est juste hallucinant de voir pareille candidature. Ils sont tellement sûrs de perdre dans ce type de circonscriptions qu’ils veulent juste mettre un nom féminin de plus sur leur liste, histoire de se rapprocher autant que possible de la parité.

    Merci pour cette interview car cela ne fait pas du tout la pub de ce parti dans notre pays. C’est son suppléant qui doit être vert en lisant ce genre de réponses. 🙂

  2. Merci Quotidien.lu

    Merci pour cette interview qui nous montre le respect du RN pour les électeurs. Mettre quelqu’un qu’on ne connaît rien au territoire qu’elle prétend vouloir représenter. Ni les gens, ni leurs problèmes. En 30 minutes sur Internet elle eu quelques infos mais elle n’a pas le temps…

  3. faire puis publier l’interview d’une candidate fantome, drôle d’initiative du Quotidien !!!!

    • Bill Chernot

      Tellement ectoplasmique que son appartenance politique ne figure même pas sur le portail de vote en ligne, contrairement à tous les autres candidats. Ceci dit et pour rebondir sur votre commentaire, je pense également que le Quotidien aurait pu nous épargner cette interview platissime d’une candidate qui n’a rien à dire, saud à étaler sa nullité.

      • elle a au moins le mérite de reconnaitre qu’elle sert de prete-nom au RN pour recolter des voix et des sous , meme sans faire campagne.

  4. une candidate fantome !

  5. Bill Chernot

    Amateurisme et parachutage poussés à leur paroxisme. Pourquoi offrir une tribune à cette candidate qui n’a aucun projet, aucun intérêt pour notre circonscription dans laquelle elle n’a jamais posé les pieds et ne mène aucune campagne ?

  6. Alix Reuter-Dupont

    Parachutage. Novice. Aucune chance. Le RN se ridiculise. Tant mieux.

    • Peut-être dois je vous faire une liste de tous les parachutages politiques de ces 20 dernières années ? Tout partis confondus

  7. Présenter des candidats RN sur des listes de Français immigrés à l’étranger c’est une absurdité sans nom !! Comme ce parti qui surfe sur l’absurdité et les non sens.
    Le pire étant ces expatriés qui votent RN!! Vous n’avez aucune légitimité, Commencez déjà par retourner habiter, travailler en France, et payez vos impôts

    • Vous me faite rire revenir en France n est pas si simple que vous le dite je suis dans le cas et sans logement pas de travail sans travail pas e logement et aucunes aides pour nous expatriés contrairement à certains alors abstenez vous car à part avoir les moyen de s acheter une maison poir revenir c est loin d être simple
      .

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.