Le nombre de véhicules flashés pourrait bien encore croître grâce à la mise à jour du système informatique.
Pour faire baisser le nombre d’accidents sur un tronçon dangereux, la présence d’un radar peut accomplir des miracles. En France, par exemple, la Sécurité routière assurait, sur son site en 2023, que dix ans après leurs premières mises en service, «les radars (avaient) permis de sauver 23 000 vies».
Or parmi les zones accidentogènes figurent bien souvent les grands chantiers autoroutiers, comme l’ont constaté les députés LSAP Dan Biancalana et Mars Di Bartolomeo. «Le chantier de longue durée sur l’A3, reliant Luxembourg à la frontière française, (est) le théâtre d’accidents fréquents, entre autres dus à des excès de vitesse», constatent-ils dans une question parlementaire. Dans ce cas, ne serait-il pas judicieux de déployer plus de radars? La ministre de la Mobilité et des Travaux publics, Yuriko Backes, a fait le point, ce vendredi 20 décembre.
Une mise à jour bien utile
Il faut savoir que ce sont les services de l’administration des Ponts et Chaussées qui informent la police des chantiers de longue durée nécessitant des restrictions spécifiques, telles que des limitations de vitesse ou des rétrécissements de voies. La police décide ensuite de l’installation ou non des radars, en fonction de ces informations.
Depuis le 1er janvier 2024, indique la ministre, grâce à une mise à jour du système informatique de la police, des recherches ciblées sur les contrôles radar déployés dans les zones de chantiers autoroutiers peuvent être réalisées. Ainsi, plusieurs contrôles ont été réalisés sur l’A3 et l’A4, notamment : 4 contrôles sur l’A4 entre Foetz et Leudelange, 3 contrôles sur l’A3 en direction de Livange et 1 contrôle sur l’A3 en direction de Luxembourg. Au total, entre 2021 et 2023, le nombre total de véhicules flashés s’élève à 887 861.
Pour freiner les ardeurs des automobilistes, Yuriko Backes précise enfin que la police dispose de cinq radars mobiles déployés à partir de véhicules banalisés, ainsi que de deux radars chantiers, sans oublier le personnel policier, notamment celui de l’Unité de la police de la route, qui effectue des contrôles réguliers de vitesse sur les chantiers autoroutiers.