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[Challenge Cup] Walferdange, juste pour le plaisir


Ben Angelsberg espère voir ses joueuses se sublimer à l'occasion de la venue de Béziers, ce mercredi soir (Photo : Luis Mangorrinha).

La réception de Béziers, 4e de Ligue A, interdit tout espoir de qualification. Et alors ? Ce mercredi soir (19 h 30), Walferdange affrontera le champion de France 2018 composé d’une légion de joueuses étrangères.

Sur la scène européenne, Walferdange y est déjà monté à plus d’une reprise. Cirée et brillante, elle requiert beaucoup de souplesse. Notamment au niveau des adducteurs. «C’est vrai que, comparé à ce qu’on connaît en championnat, c’est toujours un grand écart.» Entraîneur de l’actuel leader de Novotel Ligue, auteur d’un carton plein (6 victoires en 6 journées), Ben Angelsberg a conservé son regard d’enfant. Émerveillé à l’idée de pouvoir se mesurer à un cador du championnat de France, l’instituteur garde les pieds sur terre : «Béziers, c’est vraiment costaud! L’équipe vient de s’imposer, le week-end dernier, à Mulhouse, invaincue jusque-là…»

Après neuf matches de Ligue A, la formation alsacienne est donc tombée face à un adversaire fort évidemment de quelques arguments. À commencer par la meilleure marqueuse de l’élite : l’Américaine Malina Terrell (220 points en 10 matches). Avec sa compatriote Janisa Johnson (133 points), Béziers est la seule formation à compter deux membres dans le top 10. Ce qui n’empêche pas l’équipe occitane de pointer à six longueurs de Mulhouse avec un bilan de 7 victoires et 3 défaites dont deux subies face à mieux classées qu’elle : Nantes (2e, 24 pts) et Cannes (3e, 24 pts).

Américaines, Croates, Colombiennes…

Champion de France en 2018, Béziers est une formation intercontinentale. Ainsi, sur les douze joueuses présentes sur la feuille de match, samedi à Mulhouse, l’on dénombrait cinq Américaines, deux Colombiennes, une Croate, une Brésilienne et trois Françaises. «Dont une seule dans le six de base, la libéro (NDLR : Alexandra Rochelle)», fait remarquer Ben Anglesberg à qui ce melting-pot n’a pas échappé.
Pour préparer ce rendez-vous européen, le technicien a disséqué le jeu de son adversaire après visionnage de trois de ses matches. «J’ai travaillé un peu plus que pour un match de championnat», sourit Angelsberg, conscient de la difficulté de préparer ses troupes à affronter un adversaire de ce calibre. Si la tactique a son importance, les mots aussi. «Tout le monde est au courant que ce ne sera pas facile mais à elles de rester dans le jeu», estime l’entraîneur, rappelant que ses protégées bénéficieront d’un public bien plus nombreux que d’ordinaire. Habituées à évoluer devant «50-100 spectateurs», les équipières de Nathalie Braas se produiront ce mercredi soir dans la salle réservée d’ordinaire aux basketteurs.

«Il devrait y avoir 600 spectateurs, peut-être plus. La salle peut en contenir 1 000», glisse Ben Angelsberg. Fort de ce soutien populaire, que peut donc espérer le champion national? «Au filet, ce sera très compliqué, dit-il. Mais si l’on parvient à les mettre en difficulté sur notre service et à être bons sur notre réception, ce sera déjà pas mal. Ce qui serait bien, ce serait d’atteindre, à chaque set, les 20 points. Histoire d’offrir un peu de spectacle au public.»
Et un peu d’intérêt en vue du match retour prévu le 18 décembre.

Charles Michel