Les conditions météorologiques défavorables ont eu un impact notable sur le trafic ferroviaire au Luxembourg entre 2022 et 2024, entraînant des milliers de minutes de retard et des centaines de suppressions de trains.

Les conditions météorologiques défavorables, ont-elles eu un impact sur le trafic ferroviaire au cours des trois dernières années ? Dans une question parlementaire adressée à la ministre de la Mobilité, Yuriko Backes, le député des verts Meris Sehovic a souhaité interpeller le gouvernement sur cette question. En se rapportant aux données fournies par les CFL, la ministre a précisé quel était l’impact du mauvais temps sur la circulation des trains.

En 2022, les Chemins de fer luxembourgeois ont enregistré 26 cas comprenant 1 876 minutes de retard et 50 suppressions. En 2023, 2 802 minutes de retard ont été recensées et 373 suppressions comptabilisées. Les CFL notent qu’un cas a entraîné 314 suppressions. Il s’agissait de l’interruption du trafic entre Ettelbruck-Kautenbach et Kautenbach-Wiltz. L’année dernière, les conditions météorologiques défavorables ont engendré 1 048 minutes (soit un peu plus de 17 heures) de retard sur le trafic ferroviaire, ainsi que 30 suppressions.

Les orages, les tempêtes, les arbres sur les voies, un épisode de grande chaleur sont les phénomènes météorologiques les plus fréquemment rencontrés. Par exemple, le 18 février 2022, une alerte rouge pour cause de tempête a engendré un retard de 780 minutes sur le trafic ferroviaire et 13 suppressions.

Pour gérer et anticiper ces situations, les CFL suivent des procédures en interne très spécifiques. En cas d’annonce de vents violents, ils doivent introduire une limitation de la vitesse maximale autorisée. Les CFL réalisent également un entretien régulier de la végétation près des voies ferrées dans le but de minimiser le risque qu’un arbre ou des branches puissent encombrer le gabarit de libre passage des trains. La température des rails est aussi mesurée en permanence à trois endroits du réseau ferré. Face aux aléas du dérèglement climatique, les CFL réalisent depuis plusieurs années des investissements dans le but de renforcer la résilience du réseau ferroviaire.