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« C’est souvent la guerre » : quand les vélos à bord des TER en direction du Luxembourg exaspèrent


La cohabitation entre les usagers du rail et les cyclistes se tend dans les TER en direction du Luxembourg. (Photo: archives Editpress/Julien Garroy)

Aux heures de pointe, trouver une place dans un TER en direction, ou au départ, de Luxembourg relève souvent de l’exploit. Déjà à l’étroit dans des wagons surpeuplés, des frontaliers invitent, sur les réseaux sociaux, les cyclistes à ne pas monter dans les rames avec leur vélo.

Trains saturés, frontaliers exaspérés. La formule est connue, éprouvée et… éprouvante pour les voyageurs du rail. Chaque jour ou presque, l’enjeu sans frontière du travailleur frontalier en direction, ou au départ, de Luxembourg consiste déjà « à monter dans le train , témoigne Julien, un Yussois d’une trentaine d’années qui ne fait pas l’âge de ses rides. Je ne prête même plus attention aux retards ou aux problèmes techniques. Mon souhait, surtout en fin de journée, c’est de pouvoir monter dans le wagon et, éventuellement, de m’asseoir… » Un minimum de confort loin d’être assuré aux heures critiques.

« De 17 h à 19 h, c’est souvent la guerre, s’emporte cette quadragénaire œuvrant sur la place financière du Luxembourg. Certains sont assis sur les strapontins aux entrées, d’autres obstruent le passage dans les escaliers. Et il y a le problème des vélos… » Régulièrement ciblé par certains automobilistes pour sa supposée propension à rogner sur leurs plates-bandes, ce mode de déplacement doux charrierait, sur le rail aussi, son lot de critiques.

Vote en ligne

Sur X, le nouveau nom donné à Twitter, la parole (souvent sous X) de certains usagers du TER Metz-Luxembourg mécontents se libère. Un vote a même été organisé sur le réseau social.

Il se réfère à la mésaventure vécue par un utilisateur : « Salut à toi ô voyageur @TER_Metz_Lux ! C’est quoi ton avis ? Un cycliste refuse que je m’assoie sous son vélo car mon siège risque de l’endommager. Je peux comprendre. Mais lui est bien peinard assis… et moi debout comme un c… » Trois propositions s’offrent à la communauté : « vélos ne dérange pas, vélos non merci, priorité aux places assises ».

Sur la centaine de votants, la majorité (59,6 %) a opté pour le troisième choix. Seulement 11,9 % estiment que la petite reine a droit de siéger dans les compartiments voyageurs. Quelques commentaires hostiles à cette cohabitation affleurent, également.

Pour le dénommé Tom Sawyer, la solution serait enfantine : « Perso, si c’est blindé, en tant que cycliste je reste souvent debout. » Le dénommé M.@me_jvlle mise, de son côté, sur le bon sens : « Les vélos dans le train c’est s’il y a de la place pour les gens d’abord. Je prends mon vélo tous les jours pour aller à la gare et je ne me vois pas le mettre dans le train vu les horaires. C’est malheureux mais bon. »

« Dans la limite des places disponibles » pour la SNCF

La règle (pas clairement) établie par la SNCF se nourrit justement de bon sens. Concernant les trains TER, l’entreprise ferroviaire précise : « Votre vélo voyage gratuitement, suspendu ou placé dans un espace prévu à cet effet. Ces emplacements sont accessibles dans la limite des places disponibles, souvent sans réservation. » Dans la limite des places disponibles, une donnée à prendre en considération les soirs de grande migration des frontaliers…

3 plusieurs commentaires

  1. Le problème est le manque de place pour les voyageurs sans vélo, et vous voudriez encore accentuer ceci.

    C’est brillant 😀

  2. Patrick Hurst

    Une autre solution, certes moins confortable: Ajouter des wagons vélos exclusivement, où il n’y aurait pas de places assises!

  3. Soit tu prends le velo,soit le train.
    Un velo n a rien a faire dans le compartiment voyageurs d un train…il faudrait alors prevoir un wagon uniquement reserve aux velos.