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Cécilia Gondard (Nouveau Front populaire): «Nous sommes prêts à revenir au gouvernement»


Issue du Parti socialiste, Cécilia Gondard représente le Nouveau Front populaire et espère écarter le Rassemblement national du second tour. (Photo : fabrizio pizzolante)

Candidate du Nouveau Front populaire aux élections législatives pour la 4e circonscription de l’étranger, Cécilia Gondard souhaite remettre la gauche au pouvoir et améliorer le quotidien des Français résidents et frontaliers du Benelux.

Candidate aux dernières élections législatives dans la circonscription du Benelux pour le Parti socialiste, Cécilia Gondard se présente cette fois sous la bannière du Nouveau Front populaire.

Comme en 2022, elle espère se retrouver au second tour face à Pieyre-Alexandre Anglade (Renaissance), écartant toute chance de député pour le Rassemblement national (RN).

En Belgique depuis 15 ans, elle souhaite aussi mettre la lumière sur les Français de l’étranger et leurs problèmes trop souvent ignorés à son goût.

Comment se passe votre campagne ?

Cécilia Gondard : Elle est très difficile parce que, comme d’habitude, on n’a pas pensé une seule seconde aux Français de l’étranger, aux fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères et aux modalités techniques.

En Belgique, on a une réduction du nombre de bureaux de vote à Liège, Charleroi ou encore Gand. Et les Français du Benelux n’auront que deux jours pour voter, alors qu’ils avaient plusieurs jours auparavant pour voter par internet. L’objectif est de servir l’intérêt des sortants et pas de la démocratie.

Qu’en est-il de l’objectif du Nouveau Front populaire ?

On s’organise pour faire front contre le Rassemblement national et nous avons une stratégie très différente de la macronie. Nous, on part vraiment au combat, on ne fera pas de loi immigration et on reviendra aux valeurs qui sont les valeurs de la gauche, mais aussi celles de la France.

Combattre le RN, c’est aller chercher ceux qui se sentent oubliés par la République. Sur la circonscription du Benelux, la situation est un peu différente, car nous sommes à chaque fois dans un duel gauche-droite, même si certains veulent me faire passer pour autre chose alors que je suis au Parti socialiste.

En effet, à gauche, je n’ai pas de concurrence, car c’est le sens de cette alliance du Nouveau Front populaire. Mais je reste une candidate socialiste, j’ai face à moi un candidat macroniste et on revient donc à un duel traditionnel gauche-droite sur cette circonscription.

Vous parlez de duel, vous excluez donc le Rassemblement national et sa candidate Charlotte Beaufils ?

Elle est là, elle a sa place au premier tour, mais l’objectif est vraiment qu’elle ne soit pas au second tour et que l’on se retrouve, comme d’habitude, avec un duel gauche-droite entre Pieyre-Alexandre Anglade et moi-même.

Quelle est la différence, selon vous, entre un électeur en France et au Benelux ?

L’Europe a un sens quand même différent pour nous, les Français de l’étranger. Parmi les Français que je rencontre, je remarque toujours qu’ils comprennent très bien à quoi sert l’Union européenne.

Cette liberté qu’on a de venir s’installer, de travailler, d’avoir des enfants, de les mettre à l’école dans un autre pays, d’avoir une sécurité sociale en sachant qu’à la fin, on pourra aussi cumuler nos points de retraite acquis dans différents pays. C’est ce qui donne du sens à l’Europe. Les forces eurosceptiques restent marginales chez les Français de l’étranger.

Les Français de l’étranger, nous sommes les grands oubliés

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, assure pourtant que votre programme prévoit une sortie de l’Union européenne.

La sortie de l’Europe, c’est inventé de sa part. Il faut arrêter de raconter des fake news. Il n’y a pas de Frexit dans notre programme et il n’y a pas de sortie de l’Union européenne lorsqu’on ne respecte pas les règles budgétaires.

La preuve, les règles budgétaires ne sont pas en train d’être respectées par Bruno Le Maire qui se cache derrière ses paroles. Il sait très bien que personne n’est jamais sorti de l’Union européenne pour non-respect des règles budgétaires et heureusement pour nous. C’est un mensonge.

Quels sont les sujets qui concernent les Français de l’étranger qui doivent être débattus selon vous ?

Mon ambition, c’est de porter les sujets locaux qui touchent les résidents et frontaliers du Benelux. Il y a des investissements d’infrastructures à faire. Il faut voir comment les Français vont à leur travail, avec quelles infrastructures ferroviaires, et aussi pouvoir être sûr qu’il n’y ait pas d’autoroute payante. Une des clés, avec un aspect écologique, c’est le télétravail.

Actuellement, on doit assouplir les normes du télétravail au niveau européen. Il faut augmenter les jours de télétravail parce que cela permet d’alléger les temps de trajet. Puis, je continuerai aussi à me battre contre les doubles impositions.

Il y a aussi la reconnaissance des diplômes du Benelux par la France, ce qui n’est pas le cas. Ce sont des sujets qui me tiennent à cœur, car nous, les Français de l’étranger, nous sommes les grands oubliés, comme on l’a été sur l’organisation de ces élections.

Êtes-vous confiante ou inquiète pour ce scrutin ?

Je suis confiante. Je pense qu’on avait fait confiance à Macron pour faire rempart au RN et on voit bien qu’il ne l’est plus. Nous, on avance pour être ce barrage au RN. Nous sommes une gauche de gouvernement et nous sommes prêts à revenir au gouvernement.

3 plusieurs commentaires

  1. C’est une candidate travailleuse et responsable, qui est par ailleurs douée d’empathie et capable d’écoute, contrairement aux macronistes qui ont surtout brillé pendant les deux dernières législatures par leur arrogance, leur incapacité à résoudre rapidement la crise des gilets jaunes ou à réduire les causes qui font croître le RN. Elle aura mon vote aux deux tours !

  2. « Faire barrage », les gauchistes n’ont que ce mot à la bouche.
    Sans se rendre compte qu’en utilisant les définitions du dictionnaire, ce sont eux les nouveaux fascistes.

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