Cinq députés luxembourgeois ont assisté à l’élection présidentielle en tant qu’observateurs. Deux d’entre eux, Émile Eicher et Alexandra Schoos, nous ont livré leurs impressions.
Comme la tradition démocratique l’exige, des parlementaires venus du monde entier ont assisté au bon déroulement de l’élection présidentielle. Les députés luxembourgeois Gilles Baum (DP), Alexandra Schoos (ADR), Émile Eicher (CSV), Gusty Graas (DP) et Claude Haagen (LSAP) ont rejoint, quelques jours avant le scrutin, les États-Unis pour endosser le rôle d’observateur. Mardi, le jour de cette élection, Émile Eicher, député CSV, était à Los Angeles, en Californie. Sa mission était de contrôler le bon déroulement du scrutin.
«Nous avons surveillé 14 bureaux de vote. Tout était bien organisé et transparent. En tant qu’observateurs, nous n’avions pas le droit de parler aux électeurs, mais on peut dire que l’ambiance était assez calme. On a commencé à voir plus de monde le soir. À certains endroits, certaines personnes ont dû attendre presque deux heures pour pouvoir aller voter», confie le député issu de la majorité parlementaire. Si le vote aux États-Unis est bien différent de celui au Luxembourg, un aspect a tout de même marqué l’élu : «Que ce soit pour le vote ou les règles du scrutin, les citoyens avaient le choix entre 19 langues différentes. Je trouve que c’est quelque chose de très intéressant. Nous pourrions en discuter au Luxembourg, où nous avons de nombreux résidents de nationalités différentes.»
Une ambiance festive
Cette spécificité, la députée de l’ADR Alexandra Schoos, présente à Las Vegas, dans le Nevada, l’a également remarquée. «À chaque bureau de vote, quelqu’un expliquait, en espagnol, en anglais ou dans d’autres langues, le déroulement du vote. C’était très bien organisé et il y avait une ambiance très détendue, de fête. Des DJ étaient présents à proximité des bureaux de vote. Quand des personnes allaient voter pour la première fois, ils criaient « First time voter » et tout le monde applaudissait. Ils n’encourageaient pas les électeurs à voter pour un parti ou un autre, car c’est interdit, mais ils essayaient tout simplement de les motiver à exprimer leurs opinions politiques.»
Alexandra Schoos a observé certains aspects intéressants du scrutin américain : «Le vote électronique est un système intéressant et pratique. De plus, ici, les électeurs n’avaient pas un bureau de vote assigné, ils pouvaient voter dans celui qu’ils souhaitaient», précise-t-elle.
Mais alors, que pensent ces deux observateurs de la victoire de Donald Trump? Si Émile Eicher souhaite rester neutre, ou en tout cas soutient le positionnement de son camp politique, Alexandra Schoos a, elle, souhaité réagir. «Les États-Unis ont voté. C’est une démocratie. Je pense que les républicains et les démocrates avaient de bonnes idées. Maintenant, le monde ne va pas s’écraser parce que Trump est président. L’essentiel est de maintenir de bonnes relations. On verra ce que ça donne à l’avenir (…). Ce n’est pas à nous de juger le vote des Américains», conclut-elle.