En septembre dernier, l’OGBL avait dénoncé, par la voie d’un communiqué, le climat de travail délétère régnant au sein de la commune de Contern. À la suite d’une enquête menée par une société externe mandatée par le collège des bourgmestres et échevins, les reproches de harcèlement moral se sont avérés non fondés.
Arrêts maladie, démissions en cascade, il y a deux mois, le syndicat OGBL s’inquiétait du climat de travail «toxique» régnant au sein de la commune de Contern. «Le manque d’estime, la pression excessive pour obtenir des résultats et le manque de soutien de la part des supérieurs hiérarchiques comptent parmi les principales causes. La communauté se caractérise par un climat de peur, des conflits permanents et un manque de communication. Les collaborateurs rapportent que leur travail n’est pas reconnu et qu’il règne souvent une mentalité de coude, où l’esprit de concurrence prime sur le travail d’équipe», expliquait le syndicat dans son communiqué en septembre dernier.
Face à ces accusations et aux reproches de deux plaignants, une enquête a été ouverte par une société externe mandatée par le collège des bourgmestres et échevins. Le cabinet d’avocats qui a analysé d’un point de vue juridique les faits et rapports dressés est ainsi arrivé à la conclusion que ces reproches « n’étaient pas fondés ». « Aucun des témoins questionnés n’a étayé les faits à base des accusations formulées par les plaignants », explique le collège échevinal de Contern.
Pour garantir l’indépendance et la neutralité de cette enquête, le collège échevinal a mandaté une société extérieure pour examiner ces accusations. « Le 20 septembre 2024, une convention de collaboration a été signée entre le donneur d’ordre et la société mandatée, interdisant toute interférence du collège échevinal et stipulant expressément que le rapport d’enquête sera transmis directement au cabinet d’avocats, sans que le collège échevinal puisse interférer quant aux diligences à mener ou quant à la formulation des résultats ou quant à la lecture de l’investigation », détaille le collège échevinal de Contern.
En réponse aux conclusions de l’enquête, l’OGBL a publié, ce jeudi 21 novembre, un communiqué dans lequel le syndicat émet des doutes quant à la crédibilité de l’enquête et réclame une commission d’enquête indépendante.
« L’OGBL critique vivement le fait que la municipalité ait payé un prestataire privé pour cette enquête. Dans ces conditions, il est raisonnable de supposer que les résultats n’ont pas été interprétés de manière objective, mais plutôt dans l’intérêt du client, conformément au principe « Le client est roi » », appuie le syndicat.
Celui-ci « exige » qu’une commission d’enquête indépendante mandatée par le ministère de l’Intérieur examine les allégations de cette affaire. « Seule une autorité aussi neutre peut garantir que les résultats de l’enquête sont crédibles et équitables. Il est essentiel que les personnes concernées soient prises au sérieux dans ce processus et reçoivent le soutien nécessaire »