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[Carré de Guy Hellers] « Philipp ne veut rien entreprendre pour améliorer la BGL Ligue ! »


Comme chaque semaine, l’ancien sélectionneur du Luxembourg Guy Hellers pose son regard sur le foot local et international. Ça pique, c’est passionné et ça vibre football ! Morceau choisi…

Coup de gueule : Paul Philipp ne veut pas changer la BGL Ligue !

Lors de ma lecture journalière du Quotidien le samedi 8 septembre, j’ai dû remettre un deuxième sucre dans mon café tellement il était devenu amer. Le président Paul Philipp ne veut rien entreprendre pour améliorer le niveau de la BGL Ligue et adapter les statuts. Il attend de voir jusqu’où l’acharnement du F91 ira pour être contraint (ou pas) à changer quelque chose dans les statuts de la FLF.
Pourtant, quelques clubs, dont le F91, souhaitent que les statuts soient revus et adaptés aux besoins des clubs qui évoluent en BGL Ligue. Moi, je me pose la question suivante : pourquoi cette obstination? Cette inertie du président de rester coincé dans un championnat «vintage» des années 80 alors qu’on est en 2018…
De plus, j’ai failli ajouter une Grappa à mon café quand j’ai lu dans cette même interview qu’il s’inquiète sur le plan humain pour Joubert et Frising avec l’arrivée de Bonnefoi au F91. Se poser une telle question en tant qu’ancien joueur professionnel et sélectionneur, non mais, c’est le monde à l’envers. Il se pose également des questions sur le management sportif du F91. Becca doit apprécier. Avec cette attitude, je vous le prédis aujourd’hui, Flavio Becca va foutre le camp et on ne reverra plus ce qu’on est en train de vivre avec la magnifique campagne européenne du F91. Mais nom d’une pipe, j’ai connu Paul Philipp comme sélectionneur qui était prêt à renverser des montagnes pour que le football luxembourgeois s’améliore et évolue dans le bon sens sportivement. Et aujourd’hui, je vois le «Paul Philipp président» et je me dis : Mon Dieu, comment est-ce possible?

Nations League : «Platini s’est mis les petits pays dans la poche»
L’idée de la Nations League a germé dans la tête de l’ancien président de l’UEFA, Michel Platini. Bonne initiative, bonne idée et bonne formule. La Nations League remplace les matches amicaux sans grand intérêt sportif et surtout commercial. Les grandes nations restent entre elles et les petites ont désormais la possibilité de se mesurer entre elles avec un vrai enjeu sportif. En homme malin et avisé, Platini a également donné la possibilité, à travers la Nations League, qu’une petite nation puisse se qualifier pour l’Euro qui suit. À travers cette idée, Platini s’est mis les petites pays dans la poche et leurs voix respectives pour une réélection éventuelle. Malheureusement ou heureusement, l’avenir nous dira si Platini a «triché». En tout cas, il a été démis de toutes ses fonctions au sein de la famille du football. Jouer une phase finale d’un Euro pour une petite nation, c’est le summum sportif. Néanmoins, en faisant des cadeaux de la sorte, l’intérêt et la qualité de l’Euro n’augmenteront pas.
Nation League (bis) : «Pourquoi ces déclarations peureuses de Luc Holtz?»
Parlons un peu du sportif et de nos adversaires, le Belarus, la Moldavie et Saint-Marin. À première vue, atteindre la première place n’est pas utopique vu tous les efforts sportifs et financiers qui ont été réalisés ces dernières années. L’adversaire le plus ardu à manœuvrer sera le Belarus. Mais depuis le temps qu’on rencontre les Biélorusses en matches officiels, on devrait connaître leur mentalité, leur façon d’agir et, en adaptant notre jeu, je suis persuadé qu’on pourra prendre des points contre eux.

Le Belarus a écrasé Saint-Marin 5-0? Il n’y a pas de quoi en faire tout un foin, étant donné que Saint-Marin est le Petit Poucet de notre groupe. Au classement FIFA, il se retrouve tout juste devant la voiture balai. Face à eux, il nous faut deux victoires, sinon il faudra se poser les bonnes questions. Par expérience, je sais qu’il faut bien débuter une campagne de qualification et que le premier match est le plus important pour la suite des événements. Chose qui a été réalisée samedi dernier contre la Moldavie avec une victoire à la clef. La Moldavie, c’est faible. Les Moldaves n’ont plus gagné un seul match lors des 20 dernières rencontres mais chaque match détient sa vérité. Le Luxembourg, pénible et chanceux en première mi-temps, pouvait être content que le score ait été toujours vierge après 30 minutes. En deuxième mi-temps, les Moldaves ont fait des erreurs de débutant qui ont permis au Luxembourg d’alourdir l’addition avec, au final, un succès mérité pour le Luxembourg.

Marquer quatre buts, cela n’arrive pas tous les jours. Notre sélectionneur, Luc Holtz, avait déjà préparé le terrain avant le match, en cas d’échec contre les Moldaves en disant qu’il s’attendait à un match serré. Pourquoi ces déclarations peureuses? Peut-être avait-il toujours la sortie catastrophique et la défaite contre Bielefeld en tête. Dans la situation sportive actuelle dans laquelle on se trouve et en jouant contre un adversaire qui n’a tout de même pas inventé le football, son approche devrait être plus conquérante. Durant ma carrière de joueur, des entraîneurs qui broyaient du noir avant une rencontre contre un adversaire à notre portée me faisaient rigoler. Tous les moyens sont mis en œuvre pour que la victoire soit au bout. Même un «mentalcoach» est allé voir les joueurs pour les rendre mentalement plus forts. J’en ai fait l’expérience en tant que joueur au Standard. Je peux vous dire que c’est fort individuel. Lors de ma formation au FC Metz, avec un entraîneur tel que Marcel Husson, j’ai appris comment il faut prendre un match pour le gagner et, au Standard, au contact avec des gaillards comme Gerets, Preud’homme, Hrubesch, Vandersmissen, Haan et j’en passe, j’ai appris ce qu’il fallait faire pour ne jamais rien lâcher. Bref, la première victoire est emmagasinée et c’est le plus important!  […]

Guy Hellers

 

Un commentaire

  1. Il a bien raison dans tout ce qu’il dit. La Moldavie, tout comme San Marino, étaient les adversaires les plus faibles du grope: dire que c’était du 50/50 me fait bien rire! Les victoires contre ces deux adversaires étaieint donc une obligation. Contre la Bielorussie, on a joué je ne sais combien de fois, et leur niveau a fortement baissée, donc la aussi, je ne vois pas d’ou vient toute cette peur de la Bielorussie? Dernier point; comment un president d’une federation de football peut dire: il n’y a pas d’objectif fixée pour cette campagne?! C’est d’un amateurialisme pas possible! Vivement que Hellers présente sa candidature pour les prochaines élections de la presidence de la FLF, vu qu’a chaque fois, Paul Philipp est le seul candidat pour le poste. Normal que rien ne change depuis des années!