Comme chaque semaine, l’ancien sélectionneur du Luxembourg et milieu de terrain phare du Standard Guy Hellers, pose son regard sur le foot local et international. Ça pique, c’est passionné et ça vibre football !
Sélection : convaincre Ryan Johansson? « J’avais tenté la même chose avec Miralem Pjanic »
Parfois on me raconte de drôles d’histoires et comme j’ai passé l’âge de tout croire, j’ai vérifié et eu confirmation. En fait, l’histoire qu’on m’a racontée est la suivante : notre sélectionneur national va passer quelques jours du côté de Munich en Bavière. Il veut convaincre Ryan Johansson, un talent de 17 ans, de jouer avec l’équipe nationale luxembourgeoise. Ryan pourrait jouer pour le Luxembourg et la Suède. Kovac, l’entraîneur du Bayern, l’a emmené en stage de préparation d’avant-saison pour jauger ses qualités et capacités. Maintenant, Luc Holtz va essayer de convaincre le joueur Johansson d’endosser la tunique rouge du Luxembourg.
Normal, j’ai fait la même chose avec Miralem Pjanic. «Miré» voulait bien jouer pour le Luxembourg mais son «oui» avait un prix. Un prix raisonnable selon moi. Mais les hauts responsables craignaient de créer une «jurisprudence» et c’était un «NIET» catégorique. Encore aujourd’hui, quand je repense à cet épisode de ma carrière de sélectionneur, j’ai la nausée. Dix secondes, prenez dix secondes et imaginez-vous : Pjanic en sélection nationale luxembourgeoise. Un joueur comme lui, je ne sais pas si le Luxembourg en reverra un d’ici 50 ans. Je souhaite à Luc qu’il ait quelque chose de concret et d’intéressant dans sa musette pour convaincre Johansson. Ce qui complique l’histoire, c’est le Bayern de Munich. L’intérêt sportif et économique des Bavarois prévoit certainement que Johansson joue pour la Suède. Que faire pour enrayer le départ des talents ayant la double nationalité? Simple : faire en sorte que l’équipe nationale soit attractive au niveau sportif. L’opportunité était concrète et réelle en faisant un effort avec Miralem Pjanic…
Le F91 et l’Europe : «Dudelange a trois équipes pour finir dans le top 5»
Le premier rendez-vous officiel, la Coupe de la Ligue, s’est soldé par un succès du F91 contre le RFCU. Un trophée qui ne sera certainement pas le dernier du côté de la Forge du Sud. Toppmöller n’a que l’embarras du choix pour mettre une équipe compétitive en place. Le F91 pourrait participer avec trois équipes au championnat national et je suis certain que les trois seraient classées parmi les cinq premières tellement le noyau est compétitif. Actuellement, il y a 14 transferts entrant. Ce n’est pas une critique, c’est un constat. Et l’idée de rentrer dans les poules de l’Europa League est toujours présente dans la tête de Flavio Becca, comme en témoignent les derniers transferts.
Sur les pelouses européennes, le F91 s’est mis dans une bonne position contre le champion du Kosovo, Drita, en gagnant le match aller au stade Nosbaum (2-1). Cependant, ce n’est pas encore dans la poche. D’après mes informations, le beau jeu ne primera pas. Apparemment, le terrain serait un vrai champ de patates. J’espère que le staff sportif du F91 sera assez lucide, malin et habile pour mettre une stratégie de match adéquate en place. Réaliste et rigoureux, le reste on s’en fout! Il faut passer, point à la ligne.
Le Progrès et le Fola : «Genk ne m’a pas surpris»
Le Progrès, lui, a fait bonne figure du côté de Budapest. Honved a certes pris l’avantage (1-0), mais les Marochi Boys sont capables de créer la surprise, ce qui ne sera certainement pas le cas du Fola. Balayé en 30 minutes par Genk, l’affaire est classée. Dans l’enceinte de la Luminus Arena, Genk n’a laissé aucun espoir aux joueurs du Fola. Je suis le championnat belge régulièrement à travers mon ancien club, le Standard. Les Limbourgeois ne m’ont pas surpris en agissant de la sorte. Les joueurs du Fola en avaient plein les pieds avec le pressing collectif de Genk. Heureusement que les Genkois ont levé le pied en seconde période, sinon le score aurait été encore plus pléthorique. L’entraîneur allemand du Fola m’a surpris un petit peu. Il était encore capable de trouver des points positifs à la débâcle.
Retrouvez la chronique complète de Guy Hellers dans notre édition papier de ce mercredi 1 août.