L’argent sera versé «sous certaines conditions» et uniquement aux entités juridiques de Caritas non affectées par le détournement de 61 millions d’euros.
Le Premier ministre, Luc Frieden, a convoqué mardi une nouvelle réunion du gouvernement pour procéder à une évaluation dans l’affaire Caritas. Au tour de la table se sont retrouvés Gilles Roth (Finances), Xavier Bettel (Coopération et Action humanitaire), Claude Meisch (Enfance et Jeunesse), Max Hahn (Famille, Solidarités, Vivre-ensemble et Accueil) et Martine Deprez (Santé et Sécurité sociale).
Le 5 août, un comité de suivi, formé par des hauts fonctionnaires, avait été mis en place pour examiner différents points juridiques et pratiques liés à cette affaire. Mardi, les membres du gouvernement ont pris connaissance d’un premier rapport.
Le même comité a été chargé d’effectuer «un certain nombre de travaux supplémentaires» et de mener de nouvelles discussions avec Caritas «dans les jours à venir».
La principale annonce de la réunion est que l’État va débloquer certains paiements pour Caritas. Plus concrètement, les ministres ont décidé que «les paiements aux entités juridiques de Caritas non affectées par le détournement de fonds et qui n’ont pas contracté de lignes de crédit, pourront être repris sous certaines conditions».
Le gouvernement et le comité de suivi vont continuer tout au long du mois d’août sur le dossier «afin de garantir dès septembre la poursuite des activités que Caritas effectue pour le compte de l’État en faveur des personnes les plus vulnérables et démunies au Luxembourg».
Caritas est éclaboussé par un détournement de 61 millions d’euros. Depuis lundi, des doutes existent sur la thèse d’une fraude au président. Le profil de la directrice financière, inculpée dans ce dossier, pose question .