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Cancer : un deuxième PET-scan mis en service en début d’année


Le seul PET-scan du pays réalise actuellement 35 examens par jour, une cadence bien trop élevée. (Photo archives Editpress/Fabrizio Pizzolante)

Avec un seul PET-scan, le Luxembourg manque d’équipements médicaux pour la détection et le suivi des cancers. Heureusement, un deuxième scanner est prévu d’ici le début de l’année, de quoi soulager le premier qui tombe de plus en plus souvent en panne.

Le 4 octobre dernier, le seul PET-scan du pays, installé au CHL, est tombé en panne pour la seizième fois depuis le début de l’année. Utilisé notamment dans la détection des métastases et des cellules cancéreuses, cet équipement est pourtant primordial dans le diagnostic et le suivi des cancers. La situation inquiète donc la députée Carole Hartmann (DP) qui souhaitait en savoir plus sur l’état du scanner et sur ces récents soucis de fonctionnement.

D’après la ministre de la Santé, Martine Deprez, le PET-scan est actuellement utilisé à une cadence beaucoup plus élevée, 35 examens par jour, que la normale (entre 20 et 25 examens par jour). Il s’avère que deux pannes arrivées coup sur coup, d’abord le mercredi 2 octobre puis le vendredi suivant, ont empêché d’utiliser l’équipement jusqu’au lundi 7 octobre. La ministre précise toutefois que «les examens ayant dû être reportés sont reprogrammés dans les meilleurs délais dans le cadre de plages additionnelles en journée ouvrable ou le samedi.» Le CHL a également pris contact avec les pays voisins pour vérifier les disponibilités dans leurs hôpitaux.

Un nombre de pannes en augmentation

Mais ces nouveaux dysfonctionnements reposent la question du manque d’équipement du Grand-Duché dans ce domaine. «Pour les patients risquant ou ayant reçu un diagnostic de cancer, l’attente prolongée pour cet examen leur fait non seulement perdre du temps pour un traitement mais engendre surtout une charge psychologique significative», rappelle Carole Hartmann. Le problème est d’autant plus sérieux que le PET-scan tombe de plus en plus souvent en panne depuis 2022. D’après les chiffres du ministère de la Santé, si l’on observait seulement quatre pannes en 2020 et 2021, celles-ci ont doublé en 2022 avant d’exploser en 2023 (19 pannes) et 2024 (16 à l’heure actuelle). En parallèle, l’équipement d’imagerie médicale étant de plus en plus sollicité, le nombre de reports a lui aussi considérablement augmenté, passant d’une trentaine en 2020 à 275 pour cette année.

Heureusement, des solutions sont en cours pour palier ce problème. Depuis le 15 octobre, le Grand-Duché loue un PET-scan qui permet de réduire les temps d’attente pour les examens et de remplacer l’équipement actuel en cas de dysfonctionnements. Mais c’est surtout l’arrivée d’un deuxième scanner qui permettra de mieux prendre en charge les patients dans les mois à venir. Son installation est prévue le 21 octobre pour une mise en service en janvier 2025.