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Cancer : la nécessité d’agir sur les facteurs de risque


L'un des facteurs de risque les plus importants : fumer. On considère que plus de 30% de l'ensemble des cancers dépendent du tabac. (illustration Editpress)

Le cancer est la première cause de mortalité chez l’homme au Luxembourg, et la deuxième chez la femme. Environ 3 000 nouveaux cas apparaissent chaque année.

Si un dépistage précoce et les progrès de la médecine permettent d’améliorer les chances de survie des personnes atteintes d’un cancer, la prévention peut également jouer un rôle majeur dans la lutte contre cette maladie. Les autorités estiment en effet que 40% des cancers pourraient être évités en adoptant un mode de vie sain.

« Bien sûr, on peut tout faire bien et avoir quand même un cancer », convient Lucienne Thommes, directrice de la Fondation Cancer. « Mais cela ne veut pas dire qu’il faut considérer le cancer comme une fatalité et se mettre à penser ‘je peux l’avoir ou pas, donc je ne change rien’. Car on peut diminuer les facteurs de risque et augmenter les facteurs de protection. »

Parmi les facteurs de risque les plus connus : le tabagisme (un cancer sur trois est dû au tabac), l’alcool, l’obésité et la sédentarité. « Ne pas fumer, éviter l’alcool et avoir un poids de forme grâce à une alimentation saine et une activité physique régulière peut vraiment diminuer les facteurs de risque », insiste Lucienne Thommes.

Comment réagir au travail ?

Le Code européen contre le cancer suggère même 12 mesures à mettre en œuvre pour prévenir cette maladie qui est la cause de près d’un décès sur six dans le monde selon l’OMS.

À l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, qui se tient ce lundi, la Fondation compte mettre en avant la question du cancer au travail, avec la thématique «Comment réagir face à un collègue atteint du cancer ?».

« L’un de nos principaux soucis concerne la communication autour du patient, laquelle se joue à plusieurs niveaux : dans la relation avec le conjoint, concernant l’annonce de la maladie aux enfants, la communication à améliorer avec le médecin… On s’est aussi rendu compte que souvent les collègues ne savent pas comment réagir face à un collègue atteint d’un cancer ou qui revient au travail après un traitement. Il y en a qui ne savent pas parler, d’autres qui s’identifient et se projettent, d’autres qui sont trop invasifs… », explique Lucienne Thommes.

Afin de répondre à cette problématique, les psycho-oncologues de la fondation délivreront des conférences sur ce thème au sein des entreprises qui en feront la demande.

Tatiana Salvan