Une deuxième étoile pour l’histoire: l’Algérie a remporté la Coupe d’Afrique des nations, pour clore dans la liesse 29 ans d’une longue attente depuis son premier sacre, après avoir battu le Sénégal (1-0) en finale, vendredi au Caire.
Du stade international à Alger et aux grandes villes françaises, des milliers de drapeaux vert, blanc et rouge ont commencé à flotter du vent de la victoire pour une nuit de célébrations intenses, à la hauteur de l’exploit réalisé par les Fennecs.
Dans la capitale algérienne, les rues ont été prises d’assaut par la foule de fans, au son des klaxons, des youyous, des vuvuzelas et des explosions de feux d’artifice zébrant le ciel sans interruption, et à la lumières des fumigènes qui éclairent la nuit de rouge.
Les mêmes scènes se sont produites en France, de Marseille à Lille, sous la surveillance d’un fort dispositif policier.
« C’est incroyable, c’est la victoire de tout un pays, on est très heureux. On leur devait ça (aux gens en Algérie), on s’est battus comme des hommes », a réagi le gardien Raïs M’Bolhi, au micro de BeIN Sports.
Arrivés sur la pointe des pieds aux pyramides, les Algériens quittent l’Egypte avec le sceptre de champion d’Afrique qu’ils ont mérité, au fil d’un tournoi maîtrisé de bout en bout qui les a vus battre deux fois les Lions de la Teranga, les meilleurs du Continent au classement Fifa.
Après leur succès en poules, les Fennecs ont répété leur performance, grâce à un but d’entrée de Baghdad Bounedjah (2), aidé par Salif Sané qui a dévié sa frappe. Malgré toute la tension d’une finale heurtée, et le stress d’une intervention de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR), ils ont tenu le choc pour toucher l’or, à nouveau.
Signé Belmadi
« Ce n’est peut-être pas notre meilleur match sur le contenu », a reconnu le sélectionneur Djamel Belmadi. « Je me sens très heureux. Première CAN gagnée à l’extérieur, c’est extraordinaire. »
Star de la sélection, Riyad Mahrez n’était pas né le 16 mars 1990, comme la majorité de ses coéquipiers, au jour de l’unique sacre, à domicile, de son pays passionné de foot, mais rarement récompensé.
Les jeunes cadres Ismaël Bennacer – élu meilleur joueur du tournoi -, Youcef Belaïli, ou Bounedjah, non plus, mais ce sont ces visages de l’Algérie qui gagne que fêtera une population mobilisée contre ses dirigeants vieillissants, en plein « hirak ».
Transcendés, selon certains, par le mouvement de protestation qui a pris en partie racine dans les stades, les joueurs ont inscrit à leur manière dans les livres d’histoire ce vendredi, dédié depuis février aux manifestations.
Le 19 juillet a vu l’avènement d’une nouvelle génération et de son guide Belmadi, qui a transformé en un an une équipe moribonde, absente du Mondial 2018, en une machine à gagner.
Au coup de sifflet final, quand tous les joueurs ont sprinté vers le virage en blanc et vert, le sélectionneur s’est écroulé d’émotion sur la pelouse.
S’il vit chaque minute avec passion près du banc, toujours très actif, c’est son sens de la discipline et du détail qui a fait des Fennecs des lions sur le terrain: le Sénégal, malgré tout le talent de Sadio Mané, n’a pas trouvé la clé de la forteresse tactique pour égaliser.
Le match passé à tourner autour du but de Raïs M’Bolhi avec le ballon leur laissera forcément des regrets. Les Sénégalais ont payé très cher la suspension de leur roc Kalidou Koulibaly, dont le remplaçant Sané a provoqué le but de Bounedjah.
La VAR s’en mêle
Ils ont aussi souffert de leur grande maladresse dans les coups de pied arrêtés et le dernier geste, à l’image d’Ismaïla Sarr (82). Quand Youssouf Sabaly, d’une magnifique frappe, a trouvé une faille, c’est le gardien, élu homme du match, qui est intervenu (69).
Leur destin aurait pu basculer à la 60e, quand l’arbitre Alioum Alioum a sifflé penalty pour une main d’Adlène Guedioura. Mais après trois minutes de visionnage de la VAR, le Camerounais est revenu sur sa décision, jugeant le geste involontaire – comme un symbole de la « lose » des Lions, souvent favoris mais jamais sacrés.
« On a eu des situations, mais on a manqué de lucidité », a expliqué le coach Aliou Cissé. « Nous méritions d’égaliser. »
Finaliste malheureux en 2002 comme capitaine, Cissé devra encore attendre pour soulever cette coupe tant désirée. La nuit lui paraîtra longue, d’autant qu’elle sera courte pour les supporters algériens.
Ils étaient près de 20 000 supporters en blanc et vert, certains venus par le « pont aérien » de 28 vols spéciaux organisé par les autorités, à remplir de leur bonheur le stade du Caire.
Malgré les antécédents houleux entre les deux pays, les fans des Fennecs ont même reçu des applaudissements des Egyptiens après avoir rendu hommage à la légende locale Mohamed Aboutrika, à la 22e minute, le numéro de l’ancien joueur. Pour l’Algérie, la soirée en Egypte a été gagnée à tous les niveaux.
LQ/AFP
Bonjour ;
tout d’abord je vous remercie le quotidienne Luxembourgeois pour l’annonce de cet article immense
…1.2.3 Viva L’Algérie et pour toujours.
Vraiment c’est honneur pour L’équipe d’Algérie et son entraineur et pour mon payé Algérie…grâce aux travaille dur et la meilleure stratégie des techniques de l’entraineur M. BELMADI.D.
Le travaille ensemble et la bonne discipline. On devient une force qui arrive déchiffrée la combi naissance des autres…est atteint aux sommets…merci la quotidienne luxembourgeoise.