L’initiative européenne veut sensibiliser les consommateurs aux gestes d’hygiène, de sécurité et de conservation des aliments en cuisine.

Que contiennent nos aliments ? Comment les manipuler ou les conserver ? Selon les estimations de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 600 millions de cas de maladies d’origine alimentaire dus aux aliments impropres à la consommation sont déclarés chaque année. Face à ces chiffres, la sûreté alimentaire s’impose comme un enjeu majeur dans notre société.

À l’occasion de la journée internationale sur la Sécurité sanitaire des aliments, le 7 juin, la campagne européenne de sécurité alimentaire «Safe2Eat», revient pour une cinquième édition. Portée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), elle rassemble plusieurs pays derrière un objectif : aider les consommateurs à comprendre les normes européennes de sécurité alimentaire, savoir comment elles leur garantissent des choix alimentaires variés et informés.

La campagne couvre ainsi plusieurs thèmes comme la manipulation des aliments, s’informer sur les additifs, les allergènes, les intoxications et l’étiquetage des produits alimentaires. Initiatrice du projet, l’EFSA délivrent des avis scientifiques indépendants et transparents qui servent ensuite de base pour la législation et les politiques européennes concernant la sécurité alimentaire. Cette instance travaille en étroite collaboration avec les autorités nationales.

Au Grand Duché, c’est l’Administration luxembourgeoise vétérinaire et alimentaire (ALVA) qui a un rôle de contrôle sur toute la chaîne alimentaire, la qualité des produits, les importations, les aliments pour les animaux et leur bien-être. Sous l’autorité du ministère de l’Agriculture, c’est elle qui est en charge de Safe2Eat au Luxembourg.

Pour Caroline Merten, directrice adjointe de l’ALVA, le but de la campagne est de renforcer la confiance des consommateurs envers les discours scientifiques et leurs recommandations. «Pour savoir si ce que j’achète est sain et quelles informations regarder sur les emballages», explique-t-elle. «L’objectif, c’est de rendre l’information indigeste plus accessible, notamment via les réseaux sociaux pour sensibiliser le jeune public sur cette thématique.»

Le plus gros du travail de la campagne se déroule donc en ligne. Et l’opération fonctionne. L’édition précédente avait atteint 50 millions de personnes via les interactions sur les réseaux sociaux, les webinaires, en plus des évènements nationaux comme des ateliers ou des conférences.

Au Grand Duché, comme dans les autres pays membres, Safe2Eat s’adapte aux thématiques locales et nationales. Les actions sont pédagogiques, avec des guides et des ateliers pour promouvoir la réduction du gaspillage alimentaire par exemple. Profitant des installations de la Luxembourg Urban Garden (LUGA), l’ALVA va mettre en place une activité du 2 au 13 juin.

«À Ettelbruck, nous allons disposer une cuisine dans laquelle les participants suivront un itinéraire ludique. Il s’agira d’un jeu pour comprendre quels sont les risques que l’on peut rencontrer quand on prépare à manger», détaille Caroline Merten.

En parallèle, l’ALVA prévoit une conférence destinée aux professionnels et aux experts le 10 juin au CAPE à Ettelbruck. Cette année, c’est le secteur agroalimentaire qui sera invité. «Nous aborderons les questions liées aux étapes de contrôle dans l’alimentaire et son fonctionnement aux niveaux européen et luxembourgeois», indique la directrice adjointe. La rencontre, ouverte au public sur inscription, s’intitulera « La sécurité dans mon assiette ».

Retrouvez l’intégralité de la campagne en vous rendant sur le site internet de l’EFSA.

efsa.europa.eu