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Camp «lerpel 2» : une colonie de vacances au bord de la Sûre


Les différents groupes personnalisent un drapeau pour en faire leur identité. (Photos : fabrizio pizzolante)

Le camp «lerpel 2» à Erpeldange-sur-Sûre accueille chaque année des enfants de 13 à 16 ans. Au menu : pas le temps de souffler, trois activités par jour !

Plongé en plein cœur des Ardennes luxembourgeoises, le Centre SNJ (Service national de la jeunesse) d’Erpeldange est bien animé. De la musique et des rires se font entendre aux quatre coins du grand parc. Des petits groupes d’adolescents sont formés à différents endroits. Ils pratiquent des activités diverses et variées, le sourire aux lèvres et la joie visible sur le visage.

Depuis trois jours, c’est le traditionnel camp «lerpel 2» qui bat son plein (du 3 au 13 août). L’année dernière, il fêtait ses 40 ans. Le cadre ne pouvait pas être plus idéal pour accueillir une colonie de vacances. Posé au bord de la rivière Sûre, le Centre SNJ profite d’un vaste terrain tapissé de verdure. Le domaine est d’autant plus idéal qu’il est bien délimité. Il permet aux jeunes de profiter d’un espace calme qui leur est totalement dédié.

Les enfants dorment dans des tentes au bord de la Sûre.

Durant dix jours, des enfants âgés de 13 à 16 ans et venant de tout le Luxembourg sont réunis. «Ils sont près de 90, cette année», estime Anne et Lola, les deux cheffes de camp. «Ils sont répartis en sept groupes d’une dizaine d’enfants.» Chaque groupe est accompagné d’un moniteur.

Ils dorment tous dans de grandes tentes faisant face à la rivière. À l’intérieur, plusieurs lits de camp sont alignés les uns à côté des autres. Les lieux sont bien investis par les adolescents. Des peluches et des couvertures jonchent les lits, alors que des paires de baskets sont posées au sol. Entre les tentes d’un même groupe, le drapeau qui le représente est accroché.

Des journées bien rythmées

En cette matinée ensoleillée, un groupe de jeunes jouent devant la Sûre. Ils se lancent une balle… qui finit parfois dans la rivière. D’autres font du bricolage et fabriquent des bancs. Pas loin de l’entrée du parc, un groupe de jeunes personnalisent le drapeau qui brandira leur identité devant leurs tentes. Sur un grand linge blanc plein de touches de peinture à la bombe, ils écrivent leur nom. Pas loin, un autre groupe crée aussi son drapeau. Eux lancent des éponges pleines de peintures pour le colorer.

Chaque jour, les jeunes participent à trois activités différentes.

Tous ces jeunes font leur première activité de la journée. «Le matin, ils ont le choix de se réveiller entre 8 h 30 et 9 h», explique Lola. Une fois réveillés, ils peuvent aller prendre leur douche et manger leur petit-déjeuner. «À 10 h, on fait un grand rassemblement avant que les activités de la matinée ne commencent.» Pendant deux heures, le parc est animé, puis l’heure du déjeuner sonne.

Ce midi-là, c’est salade de riz. Et pendant que les jeunes et les animateurs mangent, la musique tourne. Sur certaines chansons, ils sont des dizaines à se lever et à danser et chanter en chœur. Jusqu’à 15 h, les adolescents peuvent profiter d’un temps libre. «Ils peuvent profiter du parc et se reposer.» Puis c’est une nouvelle activité qui les attend jusqu’à 18 h 30.

Ce qui me plaît autant dans la colonie, c’est que l’on se connaisse tous!

«Avant le dîner, il y a un autre temps libre, mais c’est surtout pour offrir une pause aux animateurs», sourit Lola. Et après avoir mangé, les jeunes ont leur troisième et dernière activité. Ils ont, à la clé, un temps libre pour consulter leurs téléphones. «Ils n’y ont pas le droit le reste de la journée… Certains le réclament et d’autres en ramènent même plusieurs pour être sûr de pouvoir l’utiliser!» Le camp plonge dans le sommeil vers 23 h, avant de commencer une nouvelle journée le lendemain.

Deux jeunes organisatrices

Anne et Lola sont cheffes de camp ensemble depuis deux ans. «On était animatrices avant de devenir organisatrices», précise Anne. Et elles ne le sont pas devenues par hasard. Quand elles étaient enfants, elles participaient toutes les deux au camp. «On s’est rencontrées ici, on était ensemble dans l’un des groupes», se remémore Lola.

Le moment qui les a le plus marquées, c’est le jour où elles ont gagné le grand tournoi que le camp organise chaque année. «On était un groupe de filles et on a gagné contre les garçons!»

«On était super tristes quand on est devenues trop âgées pour y participer.» Alors, qu’à cela ne tienne, elles se sont formées pour pouvoir animer et organiser le camp durant les vacances scolaires. Au fil des années, les deux cheffes de camp voient les enfants grandir et certains devenir animateurs. «Ce qui me plaît autant dans la colonie, c’est que l’on se connaisse tous», révèle Lola.