La Schueberfouer a marqué son deuxième week-end. Les visiteurs sont toujours au rendez-vous dans les manèges et les restaurants, bien que la question des tarifs les gêne toujours un peu.

Voilà déjà un peu plus d’une semaine que la Schueberfouer bat son plein sur le Glacis à Luxembourg. Alors que les visiteurs étaient nombreux à être au rendez-vous pour son premier week-end ensoleillé, ils l’étaient tout autant pour flâner dans les allées de la foire et se ruer dans les restaurants et les manèges ce dimanche… Et ce, malgré un beau temps timide.

«On adore venir le dimanche, c’est plus familial», sourit Sophie. À ses côtés, ses fils dégustent une bonne gaufre, du chocolat plein les babines. «Les enfants se sont autant régalés avec les manèges, surtout les autos tamponneuses, qu’avec cette gaufre», s’amuse-t-elle. Pour la petite famille habitant en ville, la Fouer est un rendez-vous annuel à partager tous ensemble : «Mon mari et moi venions déjà chaque année quand nous étions jeunes, aujourd’hui nous continuons cette petite tradition avec nos enfants!»

Une tradition partagée par de nombreux autres visiteurs, comme c’est le cas pour Maria et José, un couple de retraités assis dans l’un des restaurants mythiques pour le déjeuner. «On aime se promener tranquillement l’après-midi, regarder les stands et déguster un « gromperekichelcher“. Ça nous rappelle notre jeunesse», confie le couple, une pointe de nostalgie dans les pupilles. Cette journée un peu moins belle est idéale pour eux : «C’est plus agréable pour nous de se balader lorsqu’il ne fait pas trop chaud et qu’il y a moins de monde.»

Les habitués ne sont pas les seuls à fouler le béton du Glacis. D’autres sont de vrais passionnés de manèges et ne loupent pas une occasion d’essayer les nouveautés. Thomas attend devant l’«Evolution», un propulseur de 60 mètres de haut : «Chaque année, j’attends la Fouer pour tester les nouveaux manèges à sensations. Aujourd’hui, j’ai déjà fait le « Alpina Bahn » trois fois! Rien que pour l’adrénaline, ça vaut le déplacement», se réjouit le jeune homme. Originaire de Moselle, il fait chaque année le tour des grandes fêtes foraines de la Grande Région pour s’assurer toujours plus de sensations fortes.

Et la Fouer, c’est aussi une façon d’attirer les touristes étrangers et leur faire découvrir le patrimoine luxembourgeois d’une autre façon. Entres les visiteurs luxembourgeois, français et belges, d’autres touristes de pays un peu plus lointain se montrent présents également. Si les attractions ne les étonnent pas particulièrement, la gastronomie, elle, ne manque pas de les surprendre. Niels est l’un d’entre eux. Il vient tout droit des Pays-Bas et fait sa première Fouer : «J’ai goûté au fameux poisson frit et bu un verre de riesling, c’était une superbe découverte», dit le touriste, le ventre bien rempli.

La question des tarifs toujours présente

La seule ombre au tableau pour les visiteurs de la Schueberfouer, ce sont les prix «qui peuvent vraiment gâcher la fête». Pour certaines familles, le nombre de tours de manège est limité pour que la sortie ne revienne pas trop cher. Si Sophie et ses enfants ont pu profiter de quelques manèges, ils se comptent tout de même sur les doigts d’une main. «J’ai quand même dû leur dire non plusieurs fois. Chaque manège est cher, et quand on a deux ou trois enfants, c’est vite intenable. Ça me fait mal de voir qu’on ne peut pas profiter à fond sans se ruiner», regrette la mère de famille.

Pour les visiteurs qui ont peu de moyens, c’est le même son de cloche. Karim et sa bande d’amis adorent venir à la Fouer, mais pour ce groupe de jeunes étudiants, le budget est serré : «Entre les tickets de manège et la nourriture, c’est presque comme une sortie à un parc d’attractions… mais ici, tout est à la pièce, donc tu sors ton portefeuille toutes les dix minutes. On se dit qu’on vient une fois par an, mais ça reste un luxe.»

Les visiteurs les plus âgés témoignent de l’évolution des prix par rapport à leurs jeunes années. Georges et Monique aiment toujours venir flâner à la foire, mais ils n’osent «presque plus s’installer pour boire un verre». «Les prix sont devenus exagérés… heureusement qu’on peut juste se balader et profiter de l’ambiance gratuitement», raconte le couple de retraités.

D’autres, bien qu’ils constatent les prix élevés, tentent tout de même de nuancer. «La vie augmente de manière générale, c’est normal que les forains augmentent leurs coûts également», estime Ludovic. Selon lui, les pratiques doivent évoluer en même temps que les prix : «Il faut accepter que les choses changent… on ne peut certes peut-être pas faire autant de manèges qu’à l’époque, mais les attractions sont de plus en plus modernes, on en profite aussi différemment!»

En tout cas, les prix n’arrêtent pas l’affluence. Et pour les plus petits portefeuilles, une journée au tarif réduit les attend encore avant la fin de la foire. Alors que la première journée familiale à tarif réduit sur les jeux et les manèges a eu lieu mercredi dernier, la deuxième est fixée au 3 septembre et se fera dans les restaurants et confiseries cette fois. De quoi alléger la note! Et pour sa journée finale, l’intégralité de la Schueb sera à demi-tarif jusqu’à 20 h. Toutes les infos et l’agenda complet sur le site officiel de la Fouer.