Le vice-Premier ministre italien et chef de la Ligue (extrême droite) Matteo Salvini a attaqué mardi le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker qui avait critiqué la veille le projet de budget italien, menaçant de lui réclamer une indemnisation.
« Les propos et les menaces de Juncker et d’autres bureaucrates européens continuent à faire grimper le spread avec comme objectif d’attaquer le gouvernement et l’économie italiens ? Nous sommes prêts à réclamer une indemnisation », a écrit Matteo Salvini sur son compte Twitter.
Le parole e le minacce di Juncker e di altri burocrati europei continuano a far salire lo spread, con l’obiettivo di attaccare il governo e l’economia italiane?
Siamo pronti a chiedere i danni a chi vuole il male dell’Italia. pic.twitter.com/QFPAKMwFew— Matteo Salvini (@matteosalvinimi) 2 octobre 2018
Vendredi, au lendemain de la présentation par le gouvernement populiste italien d’un projet de budget prévoyant un déficit de 2,4% du PIB pour les trois prochaines années, et non 1,6% en 2019 comme envisagé auparavant, le spread, l’écart entre les taux d’emprunt italien et allemand, grimpait fortement, une hausse qui s’est poursuivie lundi et mardi. Le spread, qui était de 233 points mercredi, a grimpé vendredi à près de 267, a dépassé lundi les 280 points et se situait aux environ de 290 points mardi, selon l’agence spécialisée RadioCor.
« Je parle avec des personnes sobres »
Jean-Claude Juncker est coupable, aux yeux de Matteo Salvini, d’avoir comparé l’Italie à la Grèce, déclarant lundi, selon les agences de presse italiennes : « Je ne voudrais pas qu’après avoir géré la très difficile crise grecque, nous nous retrouvions dans une nouvelle crise grecque, cette fois-ci en Italie ». « Nous devons éviter que l’Italie réclame des conditions spéciales qui porteraient à la fin de l’euro si elles étaient concédées à tous », a ajouté le Luxembourgeois, selon la même source.
Interrogé au cours d’une émission de la chaîne de télévision privée La7, Salvini a été encore plus dur envers le président de la Commission européenne. « Je parle avec des personnes sobres qui ne font pas de comparaisons qui ne tiennent pas la route », a-t-il lancé, attaquant Jean-Claude Juncker sur son prétendu penchant pour l’alcool.
LQ/AFP
Merci Mr Juncker de rappeler que l’histoire se répète et que les chiffres de l’Italie peuvent nous donner le tournis, sans avoir goûté aux fameux vins italiens.