Les dirigeants des pays de l’UE sont prêts à accorder au Royaume-Uni une « courte extension » de la période précédant son départ s’il y a « un vote positif » des députés britanniques sur l’accord de Brexit déjà négocié avec Theresa May, a déclaré mercredi le président du Conseil européen.
« À la lumière des consultations que j’ai conduites ces derniers jours » avec les dirigeants des 27, « je crois qu’une courte extension sera possible mais elle sera conditionnée à un vote positif sur le traité de retrait à la Chambre des communes », a dit Donald Tusk, dans une courte déclaration devant la presse.
« La question reste ouverte quant à la durée d’une telle extension », a cependant ajouté Donald Tusk, alors que la dirigeante britannique a demandé un report jusqu’au 30 juin, une date trop tardive selon plusieurs États membres, et qui fait peser de « graves risques politiques et juridiques » pour l’UE, selon la Commission européenne.
La demande de report du Brexit devra être acceptée à l’unanimité par les dirigeants des 27, qui se réunissent jeudi à Bruxelles pour un sommet.
« S’ils approuvent mes recommandations et qu’il y a un vote positif à la Chambre des communes la semaine prochaine, nous pouvons finaliser et formaliser la décision sur l’extension dans une procédure écrite » ultérieurement, a dit Donald Tusk, qui n’a toutefois pas exclu la nécessité d’un nouveau sommet « la semaine prochaine ».
Après deux votes négatifs, Theresa May a annoncé qu’elle avait l’intention de représenter « dès que possible » l’accord de divorce qu’elle a conclu avec Bruxelles aux députés, avec des modifications, sans préciser de date.
« Même si l’espoir d’un succès final peut paraître frêle, voire illusoire, et bien qu’une fatigue du Brexit soit de plus en plus visible et justifiée, nous ne pouvons renoncer à rechercher jusqu’au tout dernier moment une solution positive », a dit Donald Tusk, qui s’exprimait après une conversation téléphonique avec Theresa May.
AFP