La Première ministre britannique, Theresa May, a déclaré jeudi qu’il y aurait, après la période de transition consécutive au Brexit, « une différence » entre les droits des immigrés européens en fonction de leur date d’arrivée au Royaume-Uni.
« Il est clair qu’il y aura une différence entre ceux qui arriveront avant notre retrait et ceux qui viendront au Royaume-Uni en sachant qu’il n’est plus un État membre de l’UE », a affirmé Theresa May lors d’un déplacement en Chine.
L’exécutif a assuré qu’après le Brexit, le 29 mars 2019, les droits de tous les immigrés européens seront maintenus pendant la période de transition qui doit durer deux ans. A l’issue de cette période, soit à partir de mars 2021, une nouvelle réglementation, plus restrictive a priori, entrera en vigueur. Le traitement sera différencié en fonction de la date d’arrivée au Royaume-Uni, avant ou après le Brexit.
Cette nouvelle règlementation « fait actuellement l’objet de négociations » avec Bruxelles, a déclaré un porte-parole de Downing Street, sans donner plus d’informations sur les évolutions règlementaires envisagées. Le gouvernement a également précisé qu’un système d’enregistrement des citoyens européens arrivant sur le sol britannique serait introduit pendant la période de transition, pour permettre à l’administration de préparer la mise en place de son futur système de régulation de l’immigration.
La déclaration de la cheffe du gouvernement intervient alors qu’un rapport commandé par le gouvernement sur l’impact d’une nouvelle politique migratoire britannique a été révélé lundi soir par le site Buzzfeed. Le rapport établit qu’un nouvel accord de libre échange avec les États-Unis ne suffirait pas à compenser le ralentissement économique causé par la fin de la libre circulation des citoyens européens vers le Royaume-Uni. Le gouvernement a réagi à cette publication, garantissant que le Royaume-Uni restera « ouvert et tolérant ». Le pays continuera « à reconnaître la contribution précieuse qu’apportent à la société les personnes qualifiées, tout en s’assurant du contrôle du nombre total de migrants entrant au Royaume-Uni », a déclaré un porte-parole.
Le Quotidien/AFP