Bob Jungels a fait le point après une semaine passée sur le Tour de France. Le champion national, quatrième du classement général, apparaît à la fois soulagé et soucieux de briller.
Le domaine du château de Candie, situé en retrait de toute agglomération, offre un havre de paix idéal pour les coureurs de l’équipe Quick-Step arrivés en ces lieux reposants dimanche soir. Après un bon décrassage de deux heures en fin de matinée, ils sont arrivés par groupes épars. Le temps d’une douche, d’un repas et Bob Jungels, très détendu, se confessait longuement lors de cette première journée de repos.
Avec quelle impression vous êtes-vous réveillé lundi matin ?
Bob Jungels : Je me suis réveillé très tard… On a passé une très bonne nuit après une très longue journée dimanche, car après la course, nous avions le transfert jusqu’ici. On a bien mangé, on a passé un peu de temps en équipe, on a fait un débriefing de la première semaine. Voilà, on s’est endormi vers minuit pour se réveiller vers 10h.
Vos blessures occasionnées par votre chute de la veille ne vous ont pas fait souffrir ?
(Il rit) Blessures, c’est un bien grand mot, non, C’est juste du vernis, juste un peu de couleurs. Je m’habitue de plus en plus…
Avec un peu de recul, comment avez-vous vécu cette étape ?
C’était très bizarre en fait, car après cinq, six kilomètres on a eu la première grosse chute et Richie Porte qui se retrouve à la maison. Movistar qui perd Rojas. C’est un peu effrayant lorsqu’on entend ça dans les oreillettes. Dans la radio, on avait des nouvelles des chutes par-ci, par-là. Après, je me suis retrouvé moi-même dans une chute. C’est comme Paris-Roubaix, il faut toujours continuer, continuer.
Nous n’avons pas très bien vu où s’est produite votre chute…
C’était juste après la chute de Jakob Fuglsang que j’étais parvenu à éviter. À une soixantaine de kilomètres de l’arrivée. Un coureur devant moi a perdu le contrôle sur les graviers. Pas de chance. Pour le reste, on a bien bossé ensemble. C’était un final compliqué avec de moins en moins de secteurs difficiles. Les plus difficiles étaient situés plus tôt. Mais nous avions vent de face. Les équipiers des grands leaders les remontaient tout au long de l’étape. C’était un peu « wait and see ». Tout le monde attendait. On a vu que tout le monde était à bloc, mais personne ne lâchait non plus. À la fin, lorsque Yves (Lampaert) a attaqué, j’étais un peu trop loin derrière. Dommage, j’avais sans doute les jambes pour y être. En fin de compte, le bilan de l’étape n’est pas un désastre.
Pour cette première semaine, quel bilan dressez-vous ?
Avant le départ, on disait que la première semaine convenait à Quick-Step. Nous avons remporté deux étapes, on aurait pu en gagner quatre ou cinq avec un peu de chance et un peu plus d’organisation dans le chrono par équipes. À la fin du compte, on est là. Je fais le classement général et je suis quatrième, dans la meilleure position possible. Désormais, c’est une autre partie du Tour qui va débuter.
A Chambéry, Denis Bastien