Très attendue par les grimpeurs, la salle d’escalade BlocX proposait une journée portes ouvertes ce dimanche.
À écouter les grimpeurs, elle était très attendue. Ce dimanche 1ᵉʳ octobre, BlocX, la toute nouvelle salle de sport mêlant parkour, ninja warrior, yoga, fitness et surtout escalade de bloc proposait une journée portes ouvertes à une centaine de sportifs. Le lieu, composé de deux étages et se déployant sur 3 000 m², dont 2 600 réservés à l’activité physique, est le plus imposant du genre dans la Grande Région. Extraordinairement spacieuse, sa surface est dédiée pour l’essentiel à l’escalade de bloc. L’objectif de cette discipline est d’aller de la première à la dernière prise via un enchaînement de mouvements le long de murs hauts de 4,5 mètres. Pas de corde, pas de mousqueton, juste une paire de chaussons. Le succès de cette pratique réside dans sa simplicité, son côté ludique et son aspect social.
Nous avons décidé qu’il était temps que le Luxembourg possède sa salle de bloc
Depuis quelques années, le bloc a le vent en poupe. En France, en Allemagne, en Belgique ou encore aux Pays-Bas, les salles poussent comme les ampoules sur les doigts des débutants. Au Grand-Duché, il était jusqu’alors possible de pratiquer l’escalade dans des salles consacrées principalement à la voie et disposant souvent d’un petit espace de bloc. «Les loyers étaient trop chers pour un nouveau projet», explique Mike Kaboth, l’un des créateurs de Blocx.
Avec cet espace flambant neuf, lui et ses deux associés placent une énorme croix sur la carte de la grimpe et comblent un manque chez de nombreux pratiquants. «Nous sommes trois adeptes du bloc et nous étions toujours obligés d’aller grimper à Trèves», décrit Mike Kaboth, l’un des fondateurs de la salle. «Nous avons décidé qu’il était temps que le Luxembourg possède sa salle. L’idée est née en 2019 et après des premières discussions à Contern balayées par le covid, nous avons trouvé ce terrain à Esch. L’autorisation de bâtir a été délivrée en décembre 2022 et nous avons commencé les installations en mars.» L’ouverture de la salle, initialement prévue pour le 2 octobre, a été repoussée au 16 octobre en raison de quelques retards. Huit millions d’euros ont été posés sur la table pour ce projet, sans compter le prix du terrain.
Sur les tapis, l’émerveillement est de mise. «La salle est géante. C’est l’endroit idéal pour venir grimper. J’allais toujours en Allemagne, maintenant, j’ai tout ce qu’il faut juste à côté de chez moi», se réjouit Mets. «Je trouve la salle géniale. Elle est spacieuse, les murs sont en bois, les prises sont excellentes avec un bon grain. C’est très agréable pour grimper», renchérit Téhiva.
Créer des voies, un métier
L’espace pourra accueillir un total de 500 personnes en simultanée. Afin de proposer de la variété à leur clientèle, les voies seront renouvelées deux fois par semaine. Pour ce faire, deux ouvreurs ont été embauchés, dont Cécyl Claudel, 26 ans : «Ce métier consiste à créer des blocs. C’est-à-dire des problèmes qui correspondent à un niveau précis et qui s’adaptent à toutes les morphologies. C’est un peu comme une chorégraphie.» Ce Français habitant au Luxembourg prend plaisir à observer les sportifs évoluer dans quelques-unes de ses créations. «J’éprouve un mélange de fierté et, parfois, je me rends aussi compte de mes erreurs. Il arrive que les gens utilisent une méthode à laquelle je n’avais pas pensé. Je m’améliore en les regardant grimper.»
L’immense espace permet une densité assez faible de blocs et offre ainsi un certain confort pour les grimpeurs. Ces derniers peuvent se laisser tenter par un éventail de difficultés s’établissant sur six niveaux et identifiables sur les prises de départ grâce à des étiquettes.
Du bloc, mais pas seulement
Comme la majorité des salles modernes, BlocX propose un espace de restauration. Il sera dédié à la cuisine mexicaine et pourra accueillir soixante couverts. Mais là où le lieu se différencie, c’est dans la variété de disciplines qu’il offre aux sportifs. En plus du bloc, dont un espace important est dédié aux enfants, le parkour, le ninja warrior, le yoga et le fitness sont aussi accessibles après avoir payé une entrée. Impressionnant autant par sa structure et ses mécanismes que par les enchaînements de coordination qu’il nécessite, le ninja warrior est une activité inédite dans notre région. Idem pour le parkour où les plus à l’aise virevoltent entre les barres et différents modules. «Toutes ces activités mélangent des compétences similaires que sont la force, l’équilibre et la coordination», résume Mike Kaboth.
Les infos pratiques
Date d’ouverture : lundi 16 octobre
Horaires : du lundi au dimanche / de 10 h à 22 h en semaine; de 9 h à 22 h le week-end
Tarifs : 15 euros pour une entrée adulte / 10 euros pour les enfants
Abonnement : 69 euros par mois
Parking : 55 places