[BGL Ligue] Vainqueur du derby d’Esch, le Fola champion

En remportant largement le derby d’Esch sur la pelouse de la Jeunesse, le Fola s’est adjugé son huitième titre de champion du Luxembourg.

Ils avaient leur destin en main. En dépit d’une entame compliquée, les joueurs du Fola ne l’ont pas lâché. Vainqueurs du derby d’Esch sur la pelouse de la Jeunesse (0-2) lors de l’ultime journée de BGL Ligue, les hommes de Sébastien Grandjean sont comme en 2008 repartis du stade de la Frontière avec ce qu’ils étaient venus y chercher : leur huitième titre de champions du Luxembourg, le premier depuis 2015.

Tout n’a pas été si simple, toutefois, pour les Folamen. Amputés d’entrée de leur latéral gauche Cédric Sacras, victime d’un gros claquage à la cuisse pour sa dernière au club, et apparus empruntés dans les vingt premières minutes, les équipiers de Julien Klein auraient pu payer leur entame timide sans ces retours de Correia et Klein devant Deidda et Voilis (17e, 19e). Ou si Cabral n’avait pas tenu bon sur ce tir de Bernard (20e).

Mais il a suffi d’une occasion au Fola pour se faciliter la vie évacuer la pression. Sur un coup franc rapidement joué par Sinani, Diallo s’est parfaitement démarqué à droite de la surface avant de croiser son tir (0-1, 22e). La physionomie de la partie s’est alors complètement inversée, mais Freire a manqué le cadre sur un coup franc de Sinani (25e), Pimentel a vu Fox puis Todorovic le priver du break (32e, 39e), Boutrif a mal négocié un deux contre un dans la surface (42e) et Fox s’est de nouveau interposé sur une frappe lourde de Correia (44e).

La délivrance est finalement venue juste avant la mi-temps de Correia. Lancé par Sinani, le feu follet a résisté à Moreira De Sousa avant de battre Fox en angle fermé (0-2, 45e). Auteur d’un match plein, Ouassiero s’est ensuite chargé de tuer définitivement le suspense d’un tir croisé du gauche dans la surface (0-3, 55e). Sans un bon Fox, décisif sur des coups francs de Bensi et Sinani, l’addition aurait pu être plus salée encore pour la Jeunesse.

En prendre trois, voir le voisin et rival jubiler et sabrer le champagne sur sa pelouse, et essuyer les «Olé» du parcage adverse était, cela dit, déjà suffisamment lourd à porter comme ça pour la Vieille Dame. «Esch est et reste noire et blanche», pouvait-on lire sur une banderole déployée par les supporters bianconeri au coup d’envoi. Pour au moins un an, la ville sera en fait rouge et blanche.

Simon Butel