Accueil | A la Une | [BGL Ligue] Une DN sans Esch? Ça ferait plus de 112 ans!

[BGL Ligue] Une DN sans Esch? Ça ferait plus de 112 ans!


À une journée de la fin des matches allers, les deux clubs eschois sont relégables.

C’est un frisson qui doit parcourir bien des échines du côté d’Esch. Depuis que le Fola est remonté en BGL Ligue, en 2008, il y a systématiquement eu deux clubs de la ville dans l’élite du pays. Et même trois quand l’US Esch est momentanément arrivée au plus haut échelon national, lors de l’exercice 2017/2018. Et si, cinq saisons plus tard, il n’en restait tout simplement plus un seul?

C’est la triste perspective qui pend au nez d’une cité qui pèse 36 titres de champion (28 pour la Jeunesse, 8 pour le Fola) et 16 Coupes (13 pour la Jeunesse, 3 pour le Fola) : à une journée de la fin de la phase aller du championnat, la Vieille Dame et le club doyen occupent les deux places de relégables. La situation n’est pas brillante pour la Jeunesse, mais elle est déjà limite désespérée pour le Fola, 8 petits points, repoussé à sept longueurs du premier barragiste.

Toujours au moins un des deux depuis 1949

Qui pourrait imaginer une BGL Ligue sans le Galgenberg ni la Frontière? La réponse, c’est personne. Tout simplement parce qu’il ne reste plus personne de vivant pour se souvenir de l’époque où une telle hérésie est survenue, à l’échelle du pays. Hors période de guerres mondiales, il y a eu, sans discontinuer, l’un des deux clubs dans l’élite nationale depuis 1912 (même si, à l’époque, il n’y avait que quatre clubs dans l’élite), soit 111 ans. Cela en fera 112 en mai.

Certes, la Jeunesse, qui n’aura joué que 90 matches de ce qui était l’équivalent de la PH dans son histoire, est momentanément sortie des radars au sortir de la Seconde Guerre mondiale, mais en 1948/1949, dernier exercice sans elle (elle était descendue à l’issue de l’exercice précédent), le Fola, lui, était bien là et avait terminé deuxième.

Leur bilan commun, finalement, est éloquent. En début de saison, la Jeunesse avait joué 2 133 rencontres parmi l’élite, se montrant, et de loin, la plus assidue à ce niveau, avec 1 145 victoires, 437 nuls et 551 défaites (4 445 buts inscrits). Le Fola, sixième club à avoir le plus joué en DN, a lui joué 1 262 rencontres (561 victoires, 246 nuls, 455 défaites). Comment ne pas avoir peur de voir s’effondrer une histoire pareille? Il leur reste à tous deux la bagatelle de seize matches et cinq mois pour éviter ça.