Beaucoup d’intensité, peu d’occasions mais un grand perdant : Niederkorn, repoussé aujourd’hui à neuf longueurs de son voisin differdangeois.
Le Swift a gagné, Differdange aussi. Pour le F91 et le Progrès, il faut gagner pour rester au contact. Mais dans ce match d’une belle intensité physique, ce sont les occasions de but qui ont longtemps tardé à se matérialiser. Si Freire n’avait pas judicieusement décalé Benkhedim pour une frappe ratée dans les gants de Latik (5e) et si Burban ne s’était pas laissé devancer par un tacle glissé impeccable de Gonçalves sur un ballon premier poteau de Mixtur (20e), il ne se serait même absolument rien passé de concret.
Cela n’a pas empêché ce duel d’être d’un engagement total. Avec… un seul tir durant toute la première période et un Progrès trop sanctionné à son goût : onze fautes dans la seule première période, et un Hamadou Karamoko qui invite le corps arbitral allemand à «arrêter de se faire influencer».
Un bijou pour Rotundo, contrebalancé par un rouge pour Kirch
Mais ce genre de petit détail disparaîtra vite derrière le petit bijou qui va éclipser une première période bien peu enthousiasmante. On joue la 47e minute quand Gonçalves va alerter Rotundo, laissé un peu seul à l’entrée de la surface. L’attaquant, jusque-là discret et qui a du mal à rentrer dans les duels, va contrôler de la poitrine et se fendre d’un ciseau de haute-volée qui lobe Latik et lance enfin la partie (1-0, 47e).
Fatalement, le Progrès va commencer à pousser un peu plus ses offensives. Et à en faire quelque chose de concret. Mais Natami, qui jaillit pour devancer Desprez du bout du pied sur une frappe pas trop dangereuse de Daham, sera signalé hors-jeu (57e). Puis sur une belle passe en profondeur de Karamoko, Burban va avoir l’occasion concrète de ramener son équipe à égalité, mais il va perdre son duel alors que Decker lui met une grosse pression à l’épaule (63e).
La pression n’allait déjà plus que dans un sens? Elle va devenir à sens unique quand Bah parvient à se retourner le long de la ligne de touche, forçant Kirch à commettre une faute synonyme de deuxième jaune. Dudelange va finir à dix. Mais ne subit pas tant que ça. Et il faut un petit cafouillage sur un bon centre de Jousselin, pour que Burban, décidément pas en réussite, mette sa tête juste à côté (74e). Malgré sa supériorité numérique, Niederkorn n’y arrivera pas. Mauvaise opération comptable.
Julien Mollereau