Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
BGL LIGUE Pétange semble être en mesure de faire un pas décisif vers la 4e place – voire mieux – en cette semaine anglaise.
Il y a un peu moins de trois semaines, le Racing venait se fracasser à la Party-Rent-Arena (4-2). Voir le Titus s’y imposer sans trembler (0-2), lui, mercredi soir, dans un début de semaine anglaise qui ne laissait aucune marge de manœuvre au Racing et l’a vu… concéder le nul à la Frontière (1-1), est donc hautement symbolique : les tendances se sont inversées il y a un mois entre les deux clubs et à huit journées de la fin, cela semble irrémédiable. Parce que s’imposer dans cette posture au Camping n’est pas anecdotique, comme l’explique Alexander Laukart : «Oui, c’est une victoire importante pour nous. Surtout que l’état du terrain ne jouait pas en notre faveur, nous qui aimons pratiquer un jeu de passes rapides à une touche de balle.»
Il y a désormais 9 points d’écart entre les deux clubs, ce qui fait plus de trois jokers d’avance pour le Titus puisque son goal-average est largement positif sur le club de la capitale : +22 contre +6. Au rythme où les choses vont, sachant que ce RFCU qui n’a plus gagné depuis le 26 février et doit se frotter dimanche à un Progrès qui est lui invaincu en onze rencontres, il risque même de se retrouver au-delà des dix points et de devoir tout miser sur la Coupe, comme Differdange s’y est déjà résolu avant lui.
Le retour de Merk en question
C’est une sacrée déflagration pour un club qui s’était déclaré en transition et va devoir apprendre, sur les deux derniers mois de compétition, à vivre avec ses nouvelles ambitions. Puisqu’il n’est pas exclu, comme d’habitude, que la 4e place soit qualificative pour l’Europe (cela a été une perspective que le RFCU a sans cesse eue en ligne de mire ces dernières saisons), Yannick Kakoko et ses gars se retrouvent désormais avec sur les épaules la pression des «grands» sans en avoir l’expérience. Le jeune coach le sait et même s’il assume désormais ouvertement les responsabilités inhérentes à la position de quatrième à seulement trois unités du podium, il continue de ménager ses joueurs : «Je suis vraiment très fier de ce que les gars ont fait ce soir. Ils se sont battus face à un adversaire très physique. On se permet de mettre le Racing à neuf points derrière nous. Mais ce qui est important, c’est qu’on reste concentrés sur notre saison, qu’on remporte le plus de rencontres et on verra au fur et à mesure comment les choses évoluent.»
Mais les choses, on les voit déjà évoluer dans les grandes largeurs! Il n’y a qu’une victoire et un petit but de différence, donc, entre le Titus et le Progrès, qui vont s’affronter dans quinze jours, au stade municipal. Mais avec quel rapport de forces? Arthur Abreu ne cache pas qu’il aimerait être devant au moment du coup d’envoi : «Le Progrès et le Racing s’affrontent ce dimanche et ça pourrait nous être favorable. Pour cela, il va aussi falloir que nous l’emportions face à WIltz. Une chose est sûre : si jusqu’à la fin on empoche les trois points de la victoire, ce qui est notre but, on sera bien placé pour penser à l’Europe la saison prochaine.» Lui qui n’a disputé qu’un seul match continental il y a déjà quasiment dix ans contre Klaipeda, avec Differdange (le 10 juillet 2014), mériterait ainsi bien de voir sa fidélité enfin récompensée.
Début de réponse peut-être dès ce week-end contre Wiltz. Avec ou sans Kai Merk, troisième meilleur buteur du club parti prendre ses galons d’international kirghiz à l’autre bout de la planète? «On ne sait pas, admet Kakoko. Il atterrit demain matin (NDLR : hier) et je parlerai avec lui à son retour, pour voir comment il se sent après ce long voyage et on prendra une décision durant les prochains jours.» Si en plus le Titus peut se permettre de se passer d’un garçon de cette envergure…
