REPRISE EN BGL LIGUE (J-4) Le Titus va recommencer la saison comme il avait fini la dernière : avec son président pour diriger l’équipe.
Entre vivre seul et mal accompagné (à son goût), Ado Kojo a choisi : seul. Le Bulgare Kiril Rachev aura fait trois semaines avant de se faire remercier, ce qui en dit long soit sur l’incompatibilité du bonhomme et de la tâche, soit sur l’intransigeance de son président. Mais il demeure rare de perdre un technicien en cours de préparation et de voir, encore, Kojo enfiler les crampons pour tout faire de A à Z dans ce club qu’il a repris la saison passée. Hallucinant.
Hallucinant et… pas expliqué du tout. Le chanteur allemand reste difficilement joignable et finalement peu ouvert vers l’extérieur, ce qui fait du Titus une sorte de vaisseau fantôme, d’ovni qui navigue aux étoiles. Et d’ailleurs, curieux hasard, l’AG a été repoussée. Si bien qu’on ne saura pas grand-chose de ce Pétange new-look avant qu’il ne s’élance.
«Disons que c’est un peu bizarre»
Heureusement, les médias luxembourgeois ont appris avec le Swift Hesperange, à aller chercher les informations ailleurs. C’est-à-dire chez les joueurs. Aucun ne semble encore traumatisé par la tournure prise par les événements, ni par des matches amicaux mitigés. «Les entraînements sont de bonne qualité», indique l’un. «Le groupe vit bien, même si c’est un peu bizarre de ne pas avoir de coach», indique l’autre. D’autant plus que le comité, conscient d’avoir des lacunes d’organisation, n’a pas fixé d’objectif démesuré à son équipe : le maintien et pas plus.
C’est que le recrutement a pour boussole majeure l’arrivée de Saïd Arab, un ancien professionnel qui doit réguler tout le trafic au milieu et imposer sa patte. Le reste, hormis Yannick Schaus, reste peu connu. Ce que le club a perdu dans le même temps, est par contre quantifiable parce qu’il s’agit, littéralement, d’une épine dorsale. D’Osmanovic en défense à Fuss en attaque, en passant par Steinmetz dans l’entrejeu. Le Titus est ainsi devenu l’un de ces clubs portés par une évidence : il n’a pas de continuité et son avenir en est d’autant plus obscurci que personne ne semble savoir quand débarquera un nouvel entraîneur, avec un projet de jeu.
Ce n’est pas faire injure de rappeler au président-coach que cette double casquette n’est pas une garantie de développement en béton armé. Même si son curieux intérim de la fin de saison passée, quand Akil Momade a disparu et qu’il a été argué des problèmes de santé l’ayant ramené au Portugal (il semblerait que dire qu’il s’agissait de problèmes administratifs serait plus indiqué) a été globalement bon, le Titus est en train de perdre un temps précieux dans sa construction. Cela ne se mesure pas au classement final, mais c’est tout aussi grave qu’une saison médiocre.