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[BGL Ligue] Strassen, un choc pour l’histoire


Azong et l’UNA, éliminés de la Coupe par le Swift en demies, vont-ils prendre leur revanche ce week-end ? (photo Luis Mangorrinha)

L’UNA, en battant Mondercange samedi, a pris une option sur la Conference League. Il lui faudra tenir à Hesperange, dimanche, contre l’équipe qui justement lâche sa place. Rosport n’y croit déjà plus trop.

C’est à croire que le scénario a été écrit sur mesure pour que justement Strassen parvienne à prendre sa revanche au Holleschbierg, moins d’un mois plus tard. Le 1er mai, l’UNA était ressortie frustrée de sa demi-finale contre le Swift (0-2) : faute sur l’ouverture du score, main qui n’aurait pas dû être sifflée sur le second but, plus l’une ou l’autre situation litigieuse en deuxième période. La prestation du trio arbitral avait fait grincer des dents et les gars de Vitor Pereira pensaient mériter leur qualification, la finale et une chance d’accrocher l’Europe ? Par un curieux retour de bâton, ils pourraient encore aller chercher la dernière partie de cette alléchante perspective sur la pelouse de leur bourreau, dimanche 26 mai. Et s’exhiber au nez de cet adversaire qui a validé de longue date sa présence européenne mais n’a pas validé sa licence européenne.

Pas compliquée à comprendre cette fin de saison : si Strassen ne perd pas, il sera européen. S’il perd, encore faudra-t-il pour qu’il ne s’offre pas la première campagne continentale de son histoire, que Rosport s’impose de son côté contre Mersch en rattrapant un goal-average négatif de cinq buts sur l’UNA. Pas impossible, mais complexe. Et le Victoria lui-même a du mal à y croire encore, malgré son succès à Esch contre la Jeunesse. «Pour l’Europe, je ne pense pas que ça se fasse», a lâché Bouché, buteur à la Frontière. À peine Bechtold consent-il à dire que «pour la qualification, on verra à la fin».

Strassen, lui, doit déjà l’envisager. Et apprendre à vivre avec. Comme l’a indiqué son président, Luc Hilger, après le succès très compliqué à aller chercher contre un Mondercange qui lutte pour sauver sa peau : «Les joueurs ont eu beaucoup de mal à digérer cette information et ne sont pas habitués à être mis sur le devant de la scène. Notre deuxième mi-temps était très crispée. L’enjeu était important pour mes joueurs, Heureusement que l’on gagne cette rencontre.»

Ce n’est pas notre problème si d’autres clubs ne font pas le boulot correctement

L’enjeu est important, oui. Outre la gloire, plusieurs centaines de milliers d’euros sont en jeu. Et le président poursuit, à propos de cet improbable «twist» qui forcera ses garçons à aller décrocher la lune chez l’ogre hesperangeois, qui a fauté au niveau administratif : «Ce n’est pas notre problème si d’autres clubs ne font pas le boulot correctement.  Maintenant un cadeau nous est tombé du ciel, à nous d’en profiter pour aller chercher ce point, qui nous manque pour écrire l’histoire du club.» De manière pas totalement imméritée puisque le club de la capitale, aujourd’hui, pointe à la 5e place, c’est-à-dire devant la Jeunesse et Pétange, deux autres gros outsiders qui auraient pu postuler.

Denis Agovic, en bon capitaine, veut donc calmer ses coéquipiers. Il connaît l’enjeu pour l’avoir vécu à la Jeunesse, mais il sait que ce sera très dur : «On a eu l’information, mais on a essayé de ne pas trop se focaliser dessus pour gagner ce dernier match à domicile. Tout ce qui viendra, sera un plus.»  Une parole de sagesse, un capitaine qui veut garder la tête sur les épaules. Autre genre, façon vendetta pour Alen Agovic : «On a une revanche à prendre contre le Swift. On va tout faire pour aller chercher cette qualification.»

Vitor Pereira, l’entraîneur de Strassen, a donc encore du pain sur la planche, puisqu’il veut enlever cette pression des joueurs ces prochains jours : «L’aspect physique et tactique on l’a entraîné toute la saison, il faudra faire attention à l’état psychique de nos joueurs, que l’enjeu ne soit trop lourd à porter. Si on peut prendre cette place européenne, on ne s’en privera pas. Le club le mérite.»

Maintien, mode d’emploi

Il y aura une grosse finale à Mondercange.

– Mondercange : sauvé s’il ne perd pas contre Käerjeng ; barragiste s’il perd contre Käerjeng

– Käerjeng : sauvé s’il gagne contre Mondercange ; barragiste quelle que soit l’autre option

– Mersch : barragiste s’il gagne à Rosport ou que le Fola ne gagne pas ; relégué s’il perd et que le Fola s’impose

– Fola : relégué s’il ne gagne pas contre Differdange ; barragiste seulement s’il gagne et que Mersch ne s’impose pas

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