BGL LIGUE (6e JOURNÉE) Malgré une belle deuxième période, l’UNA méritait sans doute au mieux un nul, samedi, contre Niederkorn. Alors repartir avec trois points sur un but contre son camp, c’est une opération en or.

Strassen n’a pas fait un grand match, pour son premier vrai test de la saison. Il a eu beau monter en puissance sous l’impulsion de sa supériorité physique, en deuxième période, il n’a rien produit de fou et c’est sur des erreurs niederkornoises qu’il a construit ses rares opportunités. Souvent grâce à Nicolas Perez, qui lui a tenu son rang, sous le déluge qui s’est abattu sur Oberkorn.

Le Français, par ailleurs auteur de plusieurs enchaînements divins, a d’abord remporté à la roublardise un duel dos au but à… soixante mètres de la ligne défendue par Sébastien Flauss, est parvenu à se retourner et à tenter un lob dingue (44^e) que le portier a dû contrarier par un arrêt d’une difficulté extrême, se détendant tout en reculant. Un peu avant, Perez avait délivré une belle passe en profondeur pour Matheus, qui n’a pas su finaliser, en bonne position (39^e). Mais il a fallu une relance dévissée de Sacras pour que Zenadji adresse un centre court pas repris par Matheus au premier poteau (52^e), puis un laxisme coupable du Progrès dans l’entrejeu pour que Myre délivre un ballon en profondeur pour Matheus, freiné comme un junior par Peugnet, qui aurait sûrement été expulsé si le Brésilien avait eu le vice nécessaire pour se laisser tomber alors qu’il filait seul au but (54^e).

L’UNA prend très peu de buts

Bref, 75 % de ses chances, l’UNA les devait déjà grandement à son adversaire quand Perez, encore lui, a adressé depuis le côté gauche un centre tendu à ras de terre. Dans le dos de Peugnet, il y a du monde et le capitaine niederkornois, pourtant exceptionnel jusque-là, va mal positionner son corps et son pied, expédiant le ballon au fond de son propre but (0-1, 76^e).

Cette réussite, Strassen l’aura aussi dans sa surface, sur des occasions que Niederkorn s’est lui fabriqué tout seul. Avec trois belles parades d’Özcan, notamment. Vova le reconnaît, l’UNA est bien payée. «Ce n’était pas un bon match. Mais c’était important de repartir avec quelque chose. C’était du 50/50 et la chance est tombée sur nous. Parfois, il faut gagner des matches comme ça pour être champion.» Il en sait quelque chose, le récupérateur cap-verdien, sacré avec le F91 en 2022. Pareil pour Perez, qui avait soulevé le trophée en 2019 avec… Dudelange. «C’était un match serré entre deux belles équipes qui veulent jouer le haut de tableau. La différence, c’est qu’on sait qu’avec la préparation physique que nous fait Tom Schnell, on peut faire des différences en deuxième période.»

Et tenir le score aussi, malgré six minutes d’arrêts de jeu très compliqués. Il s’agit du troisième match consécutif sans encaisser de but pour la défense de Stefano Bensi, pourtant privée de Denis Agovic et aussi de Bopaka. Quand on pense qu’on avait un peu tremblé pour eux après le 7-1 encaissé en amical contre le FC Metz…