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[BGL Ligue] Strassen découvre l’ambition


Le club pourrait-il s'inviter à la table des grands ? (Photo : luis mangorrinha)

Avec un effectif encore plus peaufiné, l’UNA peut-elle se rapprocher encore un peu plus des places européennes?

Il y a deux versions du scénario de la reprise de Strassen. Celle, très traditionnelle, du duo Christian Lutz-François Papier, qui dit qu’«on est loin d’être favoris aux places européennes» et celle plus osée que semblent partager énormément d’acteurs de la BGL Ligue : l’UNA est très près d’être un énorme outsider.

Le récent 6e de la saison 2021/2022 n’a pas eu besoin de gagner cinq matches amicaux sur cinq (avec un 10-0 infligé à Junglinster et un 6-1 flanqué à Medernach) pour se façonner ces allures de club qui pourrait s’inviter à la table des grands. Son recrutement très ciblé interpelle. Avec Moding et Loichot notamment, il a su trouver les deux manieurs de ballon qui lui faisaient encore défaut dans l’entrejeu pour tenir le jeu, procéder par attaques placées sans avoir constamment recours aux décrochages savants de Perez.

« Ils savent ce qu’on attend d’eux »

Et après toute une préparation à 24 buts inscrits en cinq matches, François Papier ne veut pas cacher la satisfaction du club dans ce domaine : «Quand tu leur donnes le ballon, ils savent ce qu’ils vont en faire. Il n’y a rien d’inventé, rien qui soit dû au hasard. Ils savent ce qu’on attend d’eux.»

Et les suiveurs du football luxembourgeois, ce qu’ils attendent de l’UNA, c’est qu’elle déboule sur cette saison comme un chien dans un jeu de quilles. Sachant qu’elle semble avoir désormais plus d’arguments à faire valoir que pas mal de clubs historiques en recul, comme les Eschois notamment. Et peut-être autant que certains postulants au podium, comme le Progrès ou Differdange.

Schnell, la «bête de travail»

Parce qu’on ne peut pas faire non plus comme si l’arrivée tardive de Tom Schnell était une anecdote dans le mercato de la DN. Et le fait est que s’il n’a longtemps intéressé personne d’autre en DN tient peut-être plus au fait de l’investissement qu’il représente qu’à l’apport réel qu’on peut espérer de lui. Strassen, en tout cas, estime déjà avoir été payé de retour. «On ne va pas se le cacher, tout le monde connaît ses capacités, sourit Papier. Et il amène la mentalité de la gagne, de la rigueur, du professionnalisme.

En plus, il sait diriger et c’est une bête de travail.» Encore plus solide que la saison passée, encore plus capable de variations, Strassen est attendu pour frapper un très grand coup. On commence à mesurer sa capacité de nuisance dès le mois d’août puisqu’il rencontrera coup sur coup le Fola, Differdange, Mondorf, le Swift et le F91. Verra-t-on déjà se dessiner la perspective d’un top 5? «Ce n’est pas un simple souhait, c’est notre ambition», abonde Papier.