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[BGL Ligue] Stefano Bensi est le nouveau coach du Fola !


Stefano Bensi n'est plus joueur. Il est officiellement devenu entraîneur. Celui du Fola.Photo : mélanie maps

L’ancien international, qui avait d’ores et déjà annoncé sa retraite sportive pour le printemps prochain, va prendre un peu d’avance : ses dirigeants lui ont officiellement demandé de prendre en main l’équipe.

C’est au lendemain d’une nouvelle défaite rageante sur la pelouse du Progrès, ce dimanche, que Paul Olk, le nouveau président du Fola Esch depuis quelques semaines, a annoncé la fin de l’intérim confié à Serge Wolf et une arrivée pour le moins surprenante, celle de l’ancien international luxembourgeois Stefano Bensi, 34 ans.

L’attaquant débarque à la tête de l’équipe qui était encore championne il y a deux ans et qui pointe aujourd’hui à la dernière place de BGL Ligue, avec pour adjoint l’ancien milieu de terrain bosnien Veldin Muharemovic.

Coup d’épée dans l’eau ou coup de génie ? À force de se réorganiser en permanence, sous la pression constante de considérations financières, le Fola Esch avait pris l’habitude de nous surprendre, de nous perdre, de nous récupérer, tout ça souvent en quelques semaines. Mais à ce point-là…

Hier, un communiqué signé de la main de son tout nouveau président, Paul Olk, a entériné une nouvelle qui va faire grand bruit : la direction de l’équipe a été retirée à l’intérimaire Serge Wolf et confiée à l’un de ses tauliers, Stefano Bensi, dont le corps avait fini par lâcher dans les grandes largeurs ces dernières semaines, et qui semblait parti pour une fin de carrière sportive par défaut.

Il avait annoncé à la sortie de l’été et d’un match de Coupe à Kehlen, qu’il n’irait pas plus loin que le mois de mai. On ne se doutait pas, et lui non plus, que, deux mois plus tard, il serait en charge se ses coéquipiers. Ses dirigeants lui ont confié les rênes de la lanterne rouge.

Grosjean, Strasser, Grandjean…

Vendredi, le capitaine du Fola, Julien Klein, onze ans de présence au club, nous expliquait à quel point il craignait de «faire partie de l’équipe qui pourrait faire descendre le club en PH». L’éviter est désormais l’affaire d’un attaquant avec lequel il joue depuis 10 ans.

Mais Bensi, arrivé en 2021 en provenance du F91, a beau peser cinq titres de champion et 1 Coupe, un peu plus de 250 matches de BGL Ligue et 118 buts, ainsi que 29 matches européens et 4 buts, tout autant que 49 sélections et 5 buts, ses compétences en termes de coaching restent à prouver.

Il a certes travaillé avec quelques-uns des meilleurs coachs du pays, tous champions avec lui : de Marc Grosjean à Sébastien Grandjean en passant par Jeff Strasser. Nul doute qu’il a accumulé, auprès de ces références, des enseignements dont peu de joueurs de DN peuvent se targuer. Mais ce dont le Fola a besoin, aujourd’hui, c’est d’un homme capable de faire la synthèse des forces vives restantes et de les remobiliser en quatrième vitesse. D’un meneur d’hommes en somme.

Et c’est déjà un sommet vertigineux qui s’offre à lui. Lui qui a affronté l’Espagne, le Portugal, l’Italie, les Pays-Bas ou la France avec les Roud Léiwen, va devoir s’élancer dans sa carrière de coach sur un choc par le bas, dès dimanche, contre Hostert. En tant que lanterne rouge, sur ses terres du Galgenberg, Bensi n’aura pas vraiment d’autre choix que de réaliser un électrochoc collectif.

Le Fola a cumulé neuf défaites sur ses dix dernières rencontres de BGL Ligue, encaissant 3,5 buts en moyenne. Comment redonner confiance à une défense quand on a passé quasiment vingt années de sa vie à les martyriser ? On le saura vite.

Le Fola s’est appuyé pour son choix sur «sa carrière exemplaire en tant que joueur, sa connaissance du football luxembourgeois et de la BGL Ligue, sans oublier son engagement et sa volonté». S’agit-il d’un choix aussi mûrement réfléchi que l’avait été, du côté de Pétange, la mise aux commandes d’un Yannick Kakoko, aujourd’hui 3e de DN ? On ne peut que le lui souhaiter.