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[BGL Ligue] Sinani est-il la dernière valeur sûre de DN ?


Dejvid Sinani est le seul à tenir son rang de cador. Photo Luis Mangorrinha

Pour la troisième fois consécutive, le meneur de jeu est dans l’équipe type de DN en fin de saison. Quel tour de force !

La voilà ! L’équipe type de la saison. Les onze meilleurs joueurs… ou presque, sur dix mois et trente matches de compétition. Comme d’habitude, il faut composer, louvoyer, orienter les choix. Comment voulez-vous faire quand trois des plus grands artistes de cette édition 2022/2023 jouent spécifiquement côté gauche? Tricher et les répartir ailleurs sur le terrain?

Non, ce serait malvenu et aujourd’hui, le Pétangeois Artur Abreu et le Niederkornois Mayron De Almeida ne peuvent que s’incliner devant la performance stratosphérique du patron, Rayan Philippe, un garçon qui pèse un titre et une implication sur 56 buts cette saison, un garçon qui a plus marqué à lui seul plus que Hostert ou Käerjeng et autant qu’Etzella.

Pour autant, c’est une tendance forte de cette saison : l’énorme renouvellement des joueurs qui ont marqué de leur empreinte cette compétition. La saison passée, 33 % de l’équipe type était la même qu’en 2021. Et en ce mois de mai? Dejvid Sinani, qui était finalement à un souffle seulement de remporter le titre de meilleur joueur (puisqu’à égalité avec Dominik Stolz, il ne lui manquait que quelques points pour déloger Philippe), est le seul garçon à tenir son rang de cador.

D’ailleurs c’est bien simple, depuis le covid, le meneur de jeu n’est jamais sorti de l’équipe type de la saison, que ce soit avec le Fola en 2021 (devancé pour le titre de meilleur joueur par son coéquipier Zachary Hadji) ou le F91 déjà en 2022 (mais 6e seulement, cette fois-là). Ne mériterait-il pas un jour d’être sacré? Tout dépend sans doute désormais, à 29 ans, du club avec lequel il évoluera la saison prochaine, alors que le F91 risque d’avoir du mal à retenir tout son effectif.

Mais le public continue de fuir les stades

Mais cette équipe type est aussi celle des grands retours de l’avant-covid. C’est le cas pour Koray Özcan, qui était déjà sur le banc de l’équipe de 2018/2019 mais avec Strassen à l’époque. Mais aussi pour le Dudelangeois Filip Bojic, épatant en cette fin de saison et qui faisait déjà des étincelles avec Pétange il y a quatre ans, tandis que nous revient également aux affaires le meilleur joueur de l’époque, Marwane Benamra, qui a refait de très belles choses maintenant qu’il est de retour à Mondorf, le club où, visiblement, il s’épanouit le plus. Mais ce n’est pas forcément le seul retour : Cédric Sacras réintègre lui aussi ce cercle très fermé puisqu’il faisait déjà partie du onze de base de la BGL Ligue 2020/2021, remportée par son ancien club du Fola.

Tout cela c’est bien beau. Mais reste l’essentiel : pour voir évoluer ces garçons, il y a eu toujours bien peu de monde sur les terrains de BGL Ligue. C’est même effarant. Alors que la DN était parvenue, il y a une dizaine d’années, à rassembler en moyenne plus de 600 personnes par match, on est toujours, cette saison, à un chiffre abyssal : 379,5 personnes en moyenne avec un meilleur club qui n’atteint même pas les 800 : le Progrès Niederkorn, pointé à 766 supporters par rencontre.

Et la Jeunesse? L’ancien fleuron du supportariat au Grand-Duché, régulièrement au-dessus des 1 000 tout le long du long du début du siècle? Tombée à 735. Dans ce championnat exsangue et qui continue de prendre de plein fouet l’effet pandémie. Maigre consolation : en moyenne, les clubs de DN ont attiré 13,5 personnes de plus par match puisqu’on était à 366 spectateurs par rencontre en mai 2022. Vu le niveau de ce cru 2023, on aurait pu espérer mieux…