Devant l’impasse totale à laquelle ils semblent acculés, les joueurs hesperangeois ont décidé de saisir les instances internationales pour se dégager de leurs contrats.
On en arrive au point de bascule, pour Hesperange. Trois semaines que la première phase du championnat s’est terminée pour le champion 2023 et rien n’a changé dans la foulée du match nul arraché à Niederkorn (1-1) : les joueurs disent ne toujours pas être payés et surtout ne pas avoir de nouvelles de leur direction, qui continue désespérément de garder le silence.
Pour les cadres du vestiaire les plus au fait de leurs droits, la coupe est pleine et certains ont officieusement entamé des démarches auprès de l’UEFA et de la FIFA, faisant feu de tous bois pour se dégager de leurs contrats respectifs. L’un des piliers du vestiaire l’assure, ils sont «nombreux à avoir commencé à travailler» sur le dossier et à se chercher, d’ores et déjà, un point de chute. La plupart escomptent que les clubs de BGL Ligue respecteront la parole donnée au Swift à la suite de l’épisode de la grève de Mondorf de ne pas recruter qui que ce soit en provenance du Holleschbierg, cet hiver. Ils cherchent donc à l’étranger et la perte qualitative sera monumentale pour l’élite luxembourgeoise.
Au moins, le maintien est assuré
Si le Swift en venait à considérer que dégraisser pourrait lui être utile, il en aurait tout le loisir : avec 30 pts, son maintien est d’ores et déjà assuré puisqu’on n’a jamais vu aucune équipe concernée par les barrages avec autant de points en cave. Sera-t-il tenté de laisser faire? Ce n’est pas exclu.
Mais de combien d’éléments parle-t-on? Le plus grand secret entoure ces démarches de joueurs qui jouent leurs carrières autant que les mois de retard sur leurs comptes en banque. Hormis un : Simao Martins. Le défenseur central portugais, arrivé la saison dernière et incontournable (38 apparitions sur 45 possibles) a tenu lui, au contraire, à rendre publique ses démarches afin qu’un maximum de clubs au Portugal soient au courant de sa situation et viennent le plus vite possible le lancer en vue d’une collaboration. Il évoque lui des retards de paiement depuis octobre et vient d’envoyer sa deuxième lettre afin de mener sa résiliation à terme, avec le soutien du syndicat des joueurs portugais.
Couturier payé, Carzaniga à Virton
Finalement, tous commencent à suivre, à rebours, l’exemple de Clément Couturier, parti l’été dernier et qui s’est rapproché des instances internationales afin de toucher son dû. Il est intéressant, aujourd’hui, de constater que pour rester dans les clous, son ancien club… vient juste de payer, quelques jours avant la date butoir du 28 décembre. Sans ça, le Swift serait encore officiellement menacé de ne pas recevoir sa licence et donc de ne pas disputer une éventuelle compétition européenne l’an prochain. Faut-il en conclure qu’il s’est mis en conformité parce qu’il continue de viser un podium?
Toujours est-il que le séisme pourrait être assez phénoménal. On ne sait d’ailleurs toujours pas si Emmanuel Da Costa est encore le coach de ce groupe en plein délitement, ou pas. En l’absence de communication officielle, le flou reste de rigueur. Seulement, on sait de manière certaine que l’homme qui reprendra(it) ne sera pas Pascal Carzaniga, pourtant pressenti. Ce dernier s’est en effet engagé avec Virton, en D3 belge. Plus on avance dans l’hiver, plus les contours de cette équipe programmée pour tout rafler en mai 2025 semblent flous.