Rodange peut-il encore se sauver ? Cela reste hautement improbable, mais ça l’est beaucoup moins qu’il y a un mois. Ses joueurs, l’expérimenté David Soares en tête, continue de vouloir y croire.
Treize saisons consécutives en DN, 245 rencontres parmi l’élite : à 31 ans, David Soares en redemande et ne veut pas voir son club de Rodange descendre en PH. On pensait que c’était fini, mais pas encore.
En gagnant contre Hamm (1-0) au cours de l’un de ses matches les moins aboutis des dernières semaines, l’avant-dernier de BGL Ligue s’est rapproché à six points de Wiltz avant de le visiter. Vers un truc fou ? L’arrière gauche nous a répondu.
Lundi, Le Quotidien a titré « Rodange se remet à y croire« . C’était trop fort ?
David Soares : Oui. Non. Bien sûr. Enfin… Il y a un mois, tout le monde disait que c’était fait et c’est là qu’on a commencé à remonter. Les gens autour, même au club, ne nous ont pas respecté. Plus personne n’y croyait. Quand on aligne une équipe bis au Fola et qu’on prend 8-0, le message que ça envoie, c’est « on n’y croit plus nous non plus, c’est fini, on prépare la suite ».
Je ne vous cache pas qu’on a pris ça comme une gifle, comme un désaveu. Ça voulait dire, entre les lignes, « on ne croit plus en vous ». Alors que nous, on y croyait et on refusait de baisser les bras. Après le 8-0 contre le Fola, ça aurait pu partir en sucette, mais on voulait rester pro jusqu’au bout.
Que va-t-il se passer à Wiltz, dimanche ?
Ben on doit absolument gagner. Mais vu qu’on nous donnait morts, eux ont un peu plus de pression. Ils vont peut-être un peu douter en voyant le classement. On est motivés et pour eux, ça peut très mal se passer. En gagnant contre Hamm, c’est le message qu’on a passé à Wiltz : on va vous faire chier jusqu’au bout !
Mais bon, on est d’accord : cela resterait quand même une forme de miracle, même aujourd’hui, de voir Rodange se sauver, non ?
Mais nous, le maintien, on n’en parle même pas ! Là, on se dit juste que la confiance, en football, c’est capital et que si on bat les Wiltzois chez eux, ça peut les enfoncer.
Ils garderaient trois points d’avance et un goal-average très largement positif. C’est-à-dire un joker et demi.
En fait… ça non plus on n’y pense pas. On a eu onze points de retard (NDLR : en fait 13 au soir de la 22e journée) alors les calculs, on évite d’en faire. Ce serait le plus gros come-back de l’histoire. On se remet juste à espérer et on a des regrets. On se demande pourquoi on n’a pas fait ça plus tôt. Puisque après Wiltz, eux jouent Hamm et nous le F91. Alors…
Vous pensez pouvoir réaliser un coup contre le leader, si c’est nécessaire ?
On a réussi à en faire un contre le Progrès, en jouant en contre… Vous savez, le rôle de nos dirigeants, c’est de préparer l’avenir mais j’ai envie de leur dire de ne pas trop faire de plans pour l’avenir, car celle-là est loin d’être finie.
Que faites-vous si vous vous maintenez ?
Bonne question. J’avoue que je n’y ai même pas pensé (il rit)…