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[BGL Ligue] RFCU : le derby de la relance?


Fabien Fonrose et ses équipiers ont perdu leurs deux premiers matches de 2025 chez des mal classés. (Photo : jeff lahr)

Décimé, le RFCU espère profiter du choc contre son voisin Strassen, ce samedi en ouverture de la 18e journée de BGL Ligue, pour enfin lancer son année 2025.

À l’heure d’effectuer le traditionnel point hebdomadaire d’avant-match sur son effectif, vendredi, Yannick Kakoko nous a suggéré de «prendre un stylo, car il y a beaucoup à écrire». Difficile, en effet, de mémoriser de tête le nom de tous les absents recensés par l’entraîneur du Racing pour la réception de Strassen (5e, 32 pts), ce samedi en ouverture de la 18e journée de BGL Ligue. En comptant Delvin Skenderovic et Allan Delferrière, encore incertains à la veille du match, ce sont pas moins de neuf forfaits que pourrait déplorer le club de la capitale (4e, 33 pts) lors de la venue de son voisin et premier poursuivant au classement.

C’est avec cet effectif décimé que le RFCU, également privé le week-end dernier de Williams Mazié, son deuxième homme fort offensif de la phase aller (7 buts et 4 passes décisives), a entamé la phase retour par deux défaites chez des mal classés, Wiltz (1-0) puis Hostert (1-0). Seule équipe du championnat à avoir battu l’intouchable Differdange (1-0, 15e journée), en décembre, le Racing est aussi, par conséquent, la seule formation non-relégable (Bettembourg, barragiste et le Fola, relégable, ont aussi perdu deux fois) à n’avoir encore pris aucun point en 2025. Cette anomalie peut-elle exclusivement s’expliquer par la cascade d’absences précédemment évoquée?

«Les blessures compliquent les choses, mais on était conscient dès le début de la saison qu’on avait une équipe jeune, et qu’il était possible d’entrer à un moment dans une phase un peu plus difficile, rappelle Yannick Kakoko. C’est normal, surtout avec des jeunes, sachant que des joueurs expérimentés comme Yann Mabella voire Antonio Gomes (respectivement 6 et 22 apparitions avec les équipes premières du Waldhof Mannheim et Virton en 2023/2024) n’ont pratiquement pas joué la saison dernière, et que ceux qui étaient déjà là l’an passé, comme Farid Ikene, ont connu un championnat difficile.»

Strassen aussi a connu un coup de moins bien

Dans ce que l’ancien coach de Pétange appelle «un moment compliqué», l’important, dit-il, «de rester soudés, travailler, progresser, apprendre de nos erreurs et acquérir de l’expérience. Ça fait partie du process. Une saison n’est jamais une ligne droite vers le haut». Strassen, son adversaire du week-end, en sait quelque chose. L’UNA n’avait remporté qu’un seul de ses six derniers matches (entre la 7e et la 12e journée) avant que Stefano Bensi ne succède à Vitor Pereira et relance la machine. Depuis, le club de Luc Hilger a enchaîné, pris 13 points (sur 15 possibles) et marqué 18 fois en cinq journées de BGL Ligue pour revenir à deux unités (contre sept à la prise de fonction de Bensi) de la 3e place, synonyme de qualification assurée pour la Coupe d’Europe, et une de la 4e, également européenne si un membre du top 3 remporte la Coupe.

L’an passé, les exclusions du Swift (2e) et de la Jeunesse (5e) avaient même rendu la 6e place qualificative, ce dont Strassen avait profité pour découvrir la Ligue Conférence (C4), et la situation actuelle du Swift, interdit de recrutement pour encore trois mercatos par la Fifa, sème le doute quant à la place à laquelle il suffirait de terminer pour être européen. L’Europe, cela dit, Kakoko et ses hommes n’en «(parlent) même pas. On veut juste essayer de gagner le prochain match». Il n’empêche que son indécision fait le sel de la BGL Ligue, à écouter le technicien de 35 ans : «C’est ça qui est intéressant avec ce championnat. Chaque match est compliqué, on ne sait pas qui va être sur le podium ou qui va descendre. La ligue est attractive.» Et le Racing compte bien le redevenir dès ce samedi lors du derby. Même avec sept à neuf joueurs sur le flanc.