[BGL Ligue] Reprise, J-18 : Mamer mise sur la continuité

Le champion sortant de PH n’a bouleversé ni son effectif, ni ses habitudes avant de faire sa deuxième apparition dans l’élite et d’y viser un maintien confortable.

Les exemples récents de Schifflange et Bettembourg, redescendus un an après leur montée, en attestent : finir champion de Promotion d’honneur n’est en rien une garantie de performer dans l’élite. «Mais Schifflange a chamboulé toute l’équipe, objecte Dean Léen, coach du champion sortant de PH, Mamer. Nous, on fait confiance à ceux qui ont fait le titre, mais on a juste mis un peu plus de concurrence, sachant qu’on avait déjà un très bon cadre. Il faut que les joueurs s’adaptent au niveau de la BGL Ligue, mais je ne pense pas qu’on va faire le même parcours.»

L’entraîneur mamerois imagine même son équipe, qui n’a enregistré que huit recrues en comptant le troisième gardien, aller au-delà de l’objectif maintien propre à quasiment tous les promus : «On ne parle pas beaucoup de nous et peu de gens miseraient sur nous, et c’est normal puisque ce n’est que la deuxième fois qu’on est en BGL (après 2006/2007). On est un peu un underdog mais je sais qu’il y a un coup à jouer et pour moi, s’il fallait mettre une pièce sur une surprise, ce serait nous».

Pour moi, s’il fallait mettre une pièce sur une surprise, ce serait nous

Si Dean Léen apparaît si confiant, c’est parce que Mamer, qui a repris dès le 17 juin, lui semble «sur la bonne continuité de la saison dernière. Les nouveaux ont été très bien intégrés et physiquement, on n’a pas perdu grand-chose car on a seulement fait trois semaines de pause».

Et ce pour permettre à chaque joueur de bénéficier d’au moins cinq semaines de préparation complètes, sans rogner sur leurs congés estivaux pour autant, ni passer à quatre ou cinq séances hebdomadaires durant l’avant-saison. Ni pendant la saison, d’ailleurs, car l’équilibre familial est une donnée chère au coach du FCM, qui continuera donc de s’entraîner trois fois par semaine, comme en PH, avec séance le dimanche et match avec la B le lundi pour les joueurs qui n’auront pas été «dans les 18».

«Parmi mes joueurs, il y a beaucoup de papas, développe Dean Léen. Certains ont joué en BGL Ligue et sont redescendus en PH pour faire moins d’entraînements. Si je refais quatre séances, je perds la moitié de l’équipe! Aujourd’hui, tous les joueurs sont connectés, donc ça me va si chacun fait sa récupération chez lui. Je n’ai pas besoin qu’ils prennent la voiture et viennent au stade pour me montrer qu’ils font un décrassage de 40 minutes. Et quand on s’entraîne, on bosse dur pendant deux heures. La récupération mentale est quelque chose qu’on a tendance à oublier. Or rester avec la copine ou la famille, avoir son samedi de libre, ça aide à décompresser. Il ne faut pas négliger ça.»

Une approche taillée sur mesure pour le capitaine mamerois Mickaël Jager. À 36 ans, et au sortir d’un exercice 2024/2025 à 29 réalisations, le meilleur buteur sortant de PH va retrouver l’élite, six ans après son départ de Strassen. Et Dean Léen est persuadé que le Français continuera d’y enfiler les buts, pour peu qu’il soit mis dans les meilleures dispositions. «Le but n’est pas de le laisser tout seul devant, mais de mettre un ou deux joueurs près de lui pour être plus libéré et que le focus des autres équipes ne soit pas que sur lui», indique le technicien de 41 ans.

D’où les arrivées de «bosseurs» comme Lorenzo Rapaille ou Deniz Muric, «qui attirent les adversaires sur eux, ouvrent beaucoup de possibilités et offrent de la liberté», lors d’un mercato estival qui donne satisfaction à Dean Léen sur toute la ligne. «On a une équipe compétitive, complète, et le plus important c’est que les nouveaux se sont intégrés en un quart de tour, car on a un groupe très sain, apprécie le coach du promu. Et on a réussi à garder notre excellent état d’esprit.» La recette d’une saison réussie dans l’élite ?