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[BGL Ligue] Ralph Schon : «14 buts en cinq matches, c’est chiant»


Face à des adversaires particulièrement réalistes et qui l’ont pris en défaut déjà 14 fois, Ralph Schon a connu un début de championnat «frustrant». (Photo : jeff lahr)

De retour de sélection, Ralph Schon espère que la trêve internationale aura permis à son équipe du FC Wiltz de soigner ses maux, notamment défensifs.

La rentrée des Roud Léiwen, la semaine dernière, en a précédé une autre pour Ralph Schon, instituteur de métier qui retrouvera ses élèves ce lundi 16 septembre. Seul joueur régulièrement appelé par Luc Holtz dont le football n’est pas le métier, la doublure d’Anthony Moris dans les buts luxembourgeois vit, depuis la première de ses 18 sélections en novembre 2016, ses séjours en équipe nationale comme des parenthèses enchantées, après lesquelles il admet avoir «toujours besoin de deux ou trois jours pour (se) remettre dans le bain». Mais le portier de 34 ans n’a pas eu le temps de gamberger cette semaine, entre la préparation de la rentrée des classes et la situation critique dans laquelle se trouve son club de Wiltz, avant-dernier de BGL Ligue avant d’aller à Mondorf dimanche à l’occasion de la 6e journée.

La fenêtre internationale était l’occasion de vous requinquer après vos quatre défaites consécutives avec Wiltz. C’est raté…

Ralph Schon : J’espérais qu’on gagnerait des matches, pour revivre un peu le goût de la victoire, mais ça n’a pas été le cas. Mais c’était quand même un bon stage, car on a bien travaillé aux entraînements. Et pour moi, ça restait une semaine dans un autre contexte, avec des joueurs de très bonne qualité. À présent, je vais essayer au maximum d’aider à nouveau Wiltz à gagner des points.

La trêve a-t-elle fait du bien au FC Wiltz ?

Je pense, oui. Les joueurs ont bien bossé avec le staff, les compteurs sont remis à zéro. Il y a eu de bons discours et je pense que les choses sont claires, maintenant. On va tous dans la même direction pour gagner des points, car on vaut beaucoup mieux que ça. Sur le papier, tout est bon, mais il faut aussi arriver à performer en match. Mais je pense que nos échanges vont libérer les têtes. Cette semaine, l’ambiance était bonne aux entraînements et j’ai un bon sentiment. On va tous dans la bonne direction, on est soudés.

Le discours de David Vandenbroeck suscite donc toujours l’adhésion du groupe ? 

Le groupe est totalement derrière lui. Ça a fait du bien à tout le monde de parler des choses qui allaient moins bien. L’ambiance est très bonne entre les joueurs et le staff. On est tous ensemble et on va le faire ensemble.

Que doit faire l’équipe pour prendre moins de buts ?

Il faut surtout arrêter avec nos erreurs individuelles qui coûtent cher, dans le secteur défensif mais aussi offensif, où on rate trop d’occasions. Ça nous ferait du bien de marquer le premier but. Sur les matches qu’on a perdus, on avait des occasions en première mi-temps. Il faut arriver à marquer plus vite, et il y aura peut-être un déblocage pour tout le monde. De toute façon, on ne peut pas perdre tous les matches (il sourit)! Il va y avoir ce tournant. On travaille pour ça, comme on avait bien bossé pendant la préparation estivale. Ce serait dommage d’avoir couru comme des malades, de s’être si bien entraînés, pour rien. Maintenant, il faut aussi se récompenser.

Le groupe est totalement derrière le coach. On est tous ensemble

Dans le fond, les trois buts encaissés lors de la victoire à Hostert (3-4, 1re journée) étaient un avertissement clair.

Le premier match, le plus important, c’est de le gagner. Alors, après le match, on était surtout contents d’avoir gagné. On avait encore notre bonne préparation en tête, alors on ne s’est pas inquiétés directement. Mais par la suite, on a enchaîné les défaites en prenant toujours un peu le même type de buts. Quatre défaites, ça fait déjà beaucoup.

Quel type de buts ? 

Une frappe, un but. C’est frustrant. Nos adversaires n’ont pas beaucoup d’occasions, mais elles sont très franches : ce ne sont pas des frappes superbes de 20 mètres ou des actions où on se dit que c’était super bien joué, qu’il n’y avait pas grand-chose à faire. Ça vient souvent d’un ballon perdu dans une mauvaise zone, qui nous coûte très cher, ou d’un mauvais placement. Quatorze buts en cinq matches, c’est chiant. On doit arrêter cette tendance, commencer à en encaisser moins. Et moi, à arrêter plus de ballons.

Certaines de vos défaites vous laissent-elles des regrets ? 

On est là (15e, 3 pts) car on ne mérite pas mieux. Si on était allés chercher le dernier pourcentage (sic), il y a des matches qu’on n’aurait pas perdus. On le sait. On doit s’améliorer dans tous les domaines, et la dynamique va changer.

Le fait de n’avoir gagné que trois rencontres en 2024 pèse-t-il dans les têtes ?

Je ne connaissais pas cette stat! Mais je savais que c’était peu. Oui, dans un coin de la tête, on sait que 2024 n’est pas une bonne année pour nous jusqu’à maintenant. Mais on ne peut pas regarder le passé : on vit dans le présent et on regarde l’avenir. Le futur, on peut le changer. On doit faire mieux au plus vite pour terminer l’année en beauté.

Le futur proche, c’est ce déplacement à Mondorf (8e, 7 pts), dimanche. À quel type de match s’attendre ?

Ce sera très dur. On sait comment c’est à Mondorf, une équipe combative, avec de très bonnes individualités. On doit y aller à 100 %, avec le bon mindset et les bonnes bases : bien défendre, se créer des chances bien sûr, bien défendre en bloc, rester soudés et ne surtout pas baisser les bras, quels que soient les événements du match.