Quelques clubs encore inquiets il y a peu, ne pourraient-ils pas avoir de belles certitudes d’ici la fin de cette 23e journée ?
C’est à combien, le maintien ? Chaque saison, il y a des coachs assez costauds en maths pour se fixer un cap à atteindre, un minimum de points au-delà duquel il ne saurait plus être question de risquer la peau du club. Leur gilet pare-balles à eux. Les forts en maths, avec l’éclosion d’une DN à 16 points, semblent avoir perdu un peu de leur assurance et les chiffres ne se ressemblent plus, d’un staff à l’autre, même si un consensus mou se dégage au-delà de 30 points.
Puisqu’on parle de mou, dans le ventre du même nom, il y a un petit paquet d’équipes qui, toutes, ont sérieusement douté à un moment de la saison et qui se disent que là, ce week-end, elles pourraient faire pour de bon un pas vers le maintien.
Qui par exemple ? Wiltz, tiens ! Dont le coach, David Vandenbroeck, peut aider à comprendre comment y voir clair puisqu’il estime qu’il lui manque encore peut-être «trois à six points». Cela nous fait le maintien à 32 ou 35 points, soit au bas mot 14 unités de mieux que ce que ne compte aujourd’hui le premier barragiste, Mondercange. Ce matelas-là devrait quand même bien suffire et les Nordistes (qui ont signé un joli 14 sur 21 depuis le début de l’année alors qu’ils restaient sur un 7 sur 24 pour la finir) peuvent donc aller chercher leur graal sur la pelouse du Titus, ce week-end. «Mais c’est un rouleau compresseur en ce moment, lance Vandenbroeck. Bon, des points, il nous en manque encore quelques-uns mais les efforts que font les gars en ce moment sont tops et on n’a plus mal au derrière à sans arrêt regarder derrière nous. On sort de belles victoires, alors on peut le faire.»
«Si on gagne à Strassen, ce sera sûr»
Mais est-on sûr que 32 points suffisent ? La Jeunesse, elle, les compte déjà. Et Pedro Resende, dont la Vieille Dame a fait craindre le pire à un moment de la saison durant lequel on a eu le temps de penser qu’elle pourrait être concernée par la relégation, assure que «oui, c’est peut-être déjà assez. Mais ce sera sûr et certain si on gagne à Strassen». Tiens, curieusement, l’UNA aussi, est à la recherche d’un salut définitif qui lui permette, déjà, de creuser son sillon en vue de la prochaine saison, et notamment l’acquisition d’attaquants performants, selon le souhait de son nouveau conseiller sportif, Carlo Weis.
Il semblerait toutefois que plus le temps passe, plus, effectivement, le degré d’exigence grimpe. La saison passée, Wiltz avait dû jouer le barrage avec 31 points, Rosport s’en sortant avec 33 unités. Mais en 2020/2021, malgré le maintien assuré de toutes les équipes engagées, covid oblige, 28 points seulement auraient été nécessaires si le concept des relégations avait été appliqué en l’état actuel des choses. Une évolution qui a donc de quoi continuer à inquiéter même des clubs qui sont installés dans la première partie de tableau. Après tout, il n’y a même pas un mois que Yannick Kakoko et son Titus, crédités de 45 points aujourd’hui, ont consenti à dire qu’ils étaient sauvés. Alors…