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[BGL Ligue] Pétange : Fuss, le grand gagnant de l’hiver ?


Valentin Fuss n’a pas eu besoin que de 17 minutes pour s’offrir un doublé contre le Swift.

Auteur d’un doublé après son entrée contre le Swift dimanche, lors de la 16e journée de BGL Ligue, le Français Valentin Fuss a marqué des points dans la course aux successions d’Artur Abreu et Kempes Tekiela à Pétange.

Entre un Swift à l’effectif raboté (Czekanowicz, Spruds, Zedadka, Corral, Ayongo) cet hiver, au loft désormais aussi peuplé par ses deux ex-capitaines (Stolz et Couturier, écartés) et à l’infirmerie bien remplie (Sacras, Zeghdane, Morren, Simon plus De Buyser, suspendu, et Lasme, non qualifié), et un Titus dépossédé durant le mercato de ses deux principales armes offensives (Tekiela et Abreu), l’annonce des compositions d’équipe de cet Hesperange – Pétange, choc sans vainqueur (3-3) de la 16e journée de BGL Ligue, était particulièrement attendue dimanche.

En particulier celle des visiteurs qui, malgré la suspension de Sambou Sarr et le forfait de Mawatu, serait supposément plus révélatrices des orientations qui seront prises lors de la phase retour que le onze plus expérimental imaginé par Roland Vrabec, avec un défenseur central à gauche (Martins) et un milieu en losange où Sinani n’a pas existé dans un rôle inhabituel de relayeur et dont la pointe basse, Baayou, s’est blessée en cours de match.

Après les coups d’éclat, place à la régularité ?

Mais Yannick Kakoko, par choix, est lui aussi sorti des sentiers battus, en alignant un milieu relayeur voire défensif, Alexander Laukart, en position d’avant-centre, ou plutôt de faux neuf. Un choix dicté par l’envie du technicien pétangeois d’«apporter de la supériorité numérique au milieu» et de s’assurer davantage de possession du cuir contre un Swift «en difficulté» quand il ne l’a pas, et que l’Autrichien a justifié, d’un point de vue statistique, en ramenant les deux équipes à un partout sur une frappe de Muratovic relâchée par Dupire.

Mais plus que son but, inscrit juste avant l’heure de jeu, c’est la blessure et le remplacement de Laukart peu après celle-ci (67e) par Valentin Fuss qui a réellement impacté le cours de la partie. Entré sur l’aile gauche (Benteke repassant dans l’axe), où la lourde succession d’Artur Abreu (buteur pour sa première avec Differdange dans le même temps) est ouverte, le Français a à son tour égalisé, deux minutes après sa sortie du banc (2-2, 69e), d’un bel enchaînement consécutif à un centre d’Osmanovic.

Puis, sur un ballon mal renvoyé par l’arrière-garde hesperangeoise, il a trouvé la lunette (3-2, 84e), cru offrir la victoire à un Pétange finalement repris à la 95e et porté son total de buts en BGL Ligue à cinq, les trois premiers ayant tous été inscrits le 5 novembre face à Mondorf (4-1, 11e journée).

Un triplé, puis un doublé en 17 minutes contre le champion sortant : quand Fuss s’illustre, il ne le fait pas à moitié, mais plus que de coups d’éclat, c’est désormais de régularité que l’attaquant de 23 ans va devoir faire preuve pour s’installer à gauche… ou dans l’axe, en soutien de l’attaquant, un rôle jadis dévolu à Tekiela et dans lequel il s’était justement éclaté contre Mondorf.

Son poste? Ce sera en fonction de l’adversaire

«Il a des qualités mais maintenant, c’est important pour lui et d’autres joueurs qu’ils les montrent constamment», énonce un Yannick Kakoko qui a aimé son entrée («Il a amené une très bonne énergie et de la fraîcheur dans notre dynamique») à un moment où Pétange gagnait en consistance, apprécie son professionnalisme au quotidien depuis son arrivée début août. «Il travaille très bien, note l’entraîneur du Titus. Il a mérité sa chance, et l’a bien saisie.»

Difficile, vu son entrée et la probable absence de Laukart, de ne pas le voir démarrer dimanche à Strassen. «C’est clair qu’avec des prestations comme ça, mes choix seront beaucoup plus faciles», admet Yannick Kakoko. Mais pas dit que ce soit sur l’aile gauche : conscient de l’arme que constitue sa polyvalence, l’entraîneur pétangeois ne semble pas vouloir fixer Fuss, également capable de jouer à droite, à un poste spécifique dans l’immédiat.

«C’est très positif qu’il soit aussi flexible, se réjouit Kakoko. Je peux l’utiliser à l’un ou l’autre poste, en fonction des faiblesses de l’adversaire. Il peut mettre sa qualité au service de l’équipe dans différents espaces.» Charge à la défense de l’UNA de verrouiller ceux-ci dimanche, comme elle l’a bien fait le week-end dernier à Käerjeng (0-1), sous peine de s’exposer au talent de l’ex-pensionnaire du centre de formation de Strasbourg et membre de l’équipe de France de futsal.

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